Bonjour à tous,
Je suis en formation soudure depuis 4 semaines, et je rencontre un défaut que je n'arrive pas à supprimer.
Je fais de l'arc électrique à l'électrode basique, sur de l'acier, tôle de 12 mm, environ 100-120 de large et 250 de long, soudure bout-à-bout à plat, en montante et en corniche et le tout en pénétration directe (ss,nb) (ou pleine péné)
Première passe à la diamètre 2,5 mm en polarité inversée polarité moins à l'électrode ( entre 60 et 67 d'intensité, ça dépend de la position , aspect nickel des deux côtés) et toujours le même problème: beaucoup de soufflures, tout le long de la passe de pénétration, en plus ou moins grand nombre..
J'ai changé de tôle, de paquet de baguettes, d'intensité, de positon, même de carreau ( de 13 je suis passé à 12, des fois que je rate un truc), rien n'y fait.
Du coup avant de me dire que je suis pas bon pour ça je voudrais savoir si personne n'a une suggestion.
Merci d'avance
il faut soit utiliser des paquets d'électrode en paquet dry ( emballage sous vide) et les utiliser immédiatement après ouverture, soit les maintenir constamment dans une étuve à 80° minimum. Mais si ces électrodes ont été hors étuve il faut alors au préalable les assécher ( 300° pendant 2 h)
Bonjour Raoul2003,
Si les électrodes enrobées que vous utilisez sont parfaitement étuvées ou bien sortent d'un paquet d'emballage neuf sous vide type dry ou vacupack vous avez peut être un problème d'arc long lors du soudage.
En contrôle radio les arcs longs sont détectés par des nids de soufflures à chaque démarrage et amorçage de l'électrode.
Mais logiquement le soudeur pousse sa baguette dans le bain pour éviter les arcs longs
Donc ce défaut ne devrait pas être tout le long...
Je mets plus le problème de soufflures sur le compte d'un mauvais étuvage ou pas d'étuvage du tout...
Bien cordialement,
L'arc trop long j'y ai pensé, j'ai effectué plusieurs cordons avec la baguette constamment en contact avec le chanfrein, et le résultat est le même.
Lundi je demanderai à mon formateur de venir voir pendant que je soude pour être sûr de pouvoir éliminer ce paramètre.
Pensez-vous que chauffer la pièce avant ( et/ou pendant ) pourrait être la solution miracle?
Ou passer direct à la 3.2 ( en modifiant les paramètre du chanfrein )?
J'ai cherché des abaques pour savoir quand en fonction de l'épaisseur des pièces à souder doivent être chauffées.
Je suis tombé sur un calcul de Ceq et indice de soudabilité ou je ne suis pas sur d'avoir tous compris.
Du coup pour bien faire le calcul j'ai recherché la composition et, je suis pas sur d'avoir tous compris...
Y'a t'il un indice de soudabilité et abaque de préchauffage pour l'acier s235?
Bonjour,
Étonnant de voir encore des formations à l'électrode enrobée en pleine pénétration.
Le TIG est passé par là, et aussi les supports envers quand l'accès est possible (et il est rarement inaccessible).
C'est, pour moi, ce qu'il y a de plus technique pour le geste, et ce qui demande le plus de rigueur dans le préparation.
Peut-on savoir ou se passe ta formation ?
En pleine pénétration à la baguette, on soude sur un joint ouvert. Il faut absolument que l'arc et le bain soient contrôlés, et restent confinés dans le gaz et le laitier.
Il faut travailler en sous-intensité
Il faut une préparation très régulière :
- Chanfrein entre 60° et 70°
- Talon de 2,5 mm
- Jour de 2,5 mm
Il faut utiliser (surtout pour les tôles épaisses) des électrodes de 3,2 mm, car leur intensité est en rapport avec l'épaisseur de fond de chanfrein à souder.
Utiliser aussi des baguettes de longueur 450 mm, pour limiter le nombre de reprises, qui sont toujours des moments délicats, avec des risques plus élevés de soufflures.
Les baguettes de 3,2 mm doivent être utilisées en sous intensité, ce qui fait que l'arc reste confiné et qu'il n'y a pas de soufflures.
Les baguettes de 2,5 mm :
- Nécessitent de nombreuses reprises (soufflures, ou manque de péné)
- Ne pénètrent pas en sous-intensité, ou ont un arc trop ouvert en intensité normale (soufflures). C'est catastrophique en surintensité.
Enfin je conseille d'utiliser une commande à distance dans l'autre main.
Je ne comprend pas pourquoi l'électrode Rutile a été bannie des chantiers navals. Avec des Rutiles il n'y a pas de soufflures... mais d'autres problèmes.
Si les pièces ont été usinées avec un lubrifiant, il faut s'assurer qu'elles ont été parfaitement dégraissées.
Certains de ces lubrifiants sont très difficiles à éliminer.
J'ai eu le cas de tubes dont la couche de calamine suintait du lubrifiant sur la pénétration en cours de soudage.
Cordialement
"Je ne comprend pas pourquoi l'électrode Rutile a été bannie des chantiers navals. Avec des Rutiles il n'y a pas de soufflures... mais d'autres problèmes."
Je crois bien qu'entre rutile et basique ce n'est pas qu'une histoire d'enrobage , mais aussi des caractéristiques différentes du point de vue métallurgique du métal déposé.
Pour la formation c'est vrai que les configurations où la pleine pénétration est nécessaire sont rares ( j'ai du voir ça une fois sur le bulbe d'une des fremm fabriquées à Lorient ), mais comme on m'as dit, qui peut le plus peut le moins.
D'après les infos que j'ai, l'espacement entre les 2 tôles est fonction du diamètre de la baguette, le talon est de 2.5-3 avec reprise envers et de 1-1.5 en pleine pénétration.
Kézako une commande à distance?
Pour la rutile, j'ai cru comprendre que cette baguette ne convient pas dans le cadre de construction soumis à des efforts importants, comme la navale par exemple.
En tous cas merci pour les réponses déjà apportées, je me projette pas comme soudeur tig à une main dans l'espace, l'arc me suffit, mais c'est vraiment un taf que j'aime bien, et j'aime bien l'idée de comprendre ce que je fais quand je soude.
Bonjour W,
D'accord avec toi, les caractéristiques mécaniques du métal déposé ne sont pas les mêmes.
Mais de là à les supprimer complètement, surtout pour ne souder la plupart du temps que du S235, c'est injustifié.
Surtout dans un milieu aussi humide, ou la Rutile serait plus à sa place que la Basique.
D'autant que les emballages "dry" sont récents. Il y a peu de temps encore, il fallait se balader avec sa chaufferette... branchée.
Cordialement
En plus la plupart des "attentes" ou attaches ( rond de 14, cornière petit carlinguage, petit surbot, traversé de cloison) pour la tuyauterie, et l'élec, sont soudés à la basique, c'est vrai que l'effort demandé a une cornière 30*30 perforée ne doit pas être fantastique.
Mais je pense que si avant les rutiles étaient présentes en chantier navale et qu'elles ont disparues, c'est surement pour éviter les confusions entre les baguettes.
Moi même j'ai appris à lire un emballage de baguette ya deux semaines.
Quand on voit le bordel, la co-activité et le travail que représente un bateau, on peut facilement imaginer que les organisateurs de tous ça on juger préférable de ne pas mélanger deux types de baguettes sur le même chantier ( jdis ça c'est juste une idée).
Bonjour à tous,
La grosse différence entre l'enrobage rutile et l'enrobage basique est dans le résultat des flexions par choc à basse température.
Aujourd'hui il faut garantir des valeurs de résiliences de 47 Joules à moins vingt degrés celsius
Il sera difficile de les obtenir avec une E 38 0 RC 11 ou E6013
Bien Cordialement,
Kézako une commande à distance?
Effectivement, presque indispensable la commande a distance quand tu fais une péné a l'electrode enrobée.
SavoirFer, j'ai un pote qui vient de terminer sa formation de soudeur à l'institut de soudure de Lyon, et il avait commençé sa formation a l'éléctrode enrobée, pleine péné, toutes positions, et radios de temps en temps pour vérifier les exercices.
Ensuite, ils passent au tig.
C'est vrai que maintenant ce n'est presque plus utilisé (du moins en tuyauterie/chaudronnerie) mais c'est une bonne façon d'apprendre je trouve.
@Savoir Fer
sur des boulot sérieux on est sensé respecter le cahier de soudage pas certain que cela soit bien vu, d'utiliser en cours de soudage un bidule permettant de faire varier l'intensité.
Bonjour Kev69,
Je trouve aussi que pratiquer la pleine pénétration est le summum de l'art pour les 3 procédés à l'arc. Et aussi au chalumeau.
Cela oblige à pousser au maximum, la compréhension des phénomènes et donc le contrôle du bain.
La pleine pénétration en MAG sur acier est rarement employée, mais j'en fais souvent une étape dans mes formations semi-auto.
Car elle permet d'affiner et de maîtriser des paramètres autres que ceux que l'on trouve sur un DMOS, comme le stick out, les temporisations, la vitesse de balayage, ...
Bonjour W,
Sur un DMOS on donne une fourchette d'intensité. Cette intensité représente une moyenne, puisque de toute façon elle varie avec le geste du soudeur.
On l'observe très bien avec une pince ampèremétrique.
La commande à distance (le bidule) à toujours fait partie de l'outillage du soudeur 111, surtout sur des soudures très pointues comme la pleine pénétration, ou le soudage de l'inox en position.
Je l'ai toujours vue et utilisée sur ces chantiers.
Le choix des paramètres de soudage, par un technicien, se fait aussi en tenant compte du praticien sinon il s'expose à de gros déboires.
J'aimerai connaître un superviseur qui déciderait d'une intensité de soudage à la baguette en pleine pénétration, sans aller demander son avis au soudeur !
Mais je n'ai pas entendu parler d'applications à l'électrode enrobée en pleine pénétration (radio), depuis des années. Si quelqu'un en a connaissance ... ça m'intéresse.
Cordialement
Bonjour, excusez moi mais je trouve vos échanges passionnants, je prnd bien note de la sous intensité en 3.2, arc court, aussi du choix de cette dimension pour assurer une meilleure penetration (jaurai le meme souci a gérer, a moins que sur fonte on privilegie plus fin juste pour reduire la ZAT)
N ayant essayé des electrodes basiques quil y a 2 jours je ne peux que dire que la difference apres etuvage est frappante (ou plutot les problemes si les baguettes nont pas été étuvées )
Tungstene, sur le tableau temps et temperatures d etuvages que j ai recu (qui vient d un fabriquant d electrodes ) les rutiles "acier haute resistance" , demandent 340 a 360 degrés.
Je me demande d aoilleurs si un four electrique "cuisine" (qui atteint 300 degrés en position 10) peut monter en temperature a 350 (?)
Bonne continuation pour votre formation, je suis impressionné que vous fassiez au bout de 4 semaines des choses aussi pointues.
Je decouvre la soudure, pour ma part, et trouve ce domaine passionnant.
Bien cordialement
Envoyé par SavoirFer
Bonjour Kev69,
Mais je n'ai pas entendu parler d'applications à l'électrode enrobée en pleine pénétration (radio), depuis des années. Si quelqu'un en a connaissance ... ça m'intéresse.
Cordialement
Salut à vous,
A priori j'ai résolu mon problème de soufflure ce matin, chauffage de la pièce, et je ne sors qu'une baguette à la fois de l'étuve ( z'on pas de dry au centre), que je crame aussitôt. Je ne sais pas si c'était ça, faut pas exclure que ça pouvait venir de moi aussi.
Du coup pleine pénétration à plat et en montante nickel, demain j'attaque la plafond, ça va chauffer!
Bonjour,
Il est effectivement préférable de sécher la pièce avant soudage, sortir les électrodes une à une de l'étuve me parait excessif.
Pour ma part je trouve vos talons un peu faibles, ce qui vous oblige à souder très faible, en plus de la polarité directe, pour peu que le bain prenne un peu de volume et c'est fini, ça grouille de soufflures.
Pour ma part si je soude à la 2.5, je met 2.5 de talon pour 3.2 de jour à 76A, mais j'utilise la 2.5 que sur les tubes. Pour la 3.2, je met 3.2 de talon pour 3.2 de jour entre 95A et 105A suivant les positions.
Je met plus de jour à la 2.5 pour pouvoir meuler les reprises avec un disque de 2.5, les disques plus fins augmentent considérablement le risque de manque de fusion aux reprises et sont un peu fragiles et dangereux pour ce genre d'opérations.
Je note les conseils! Je commence à apercevoir le nombre de méthode qui existe, autant qu'il y a de soudeurs j'ai l'impression.
Par contre je n'ai que trois mois de formation, ce qui est court je trouve, même pour un seul procédé, du coup je ne dois pas trop m'éparpiller sur les méthodes.
Et si j'ai bien compris tout ce qu'on m'a dit, la préparation est définie par le DMOS qui correspond à la QS que je vise, et d'après mon formateur c'est cette prépa qu'il faut faire, au moins pour l'examen ( je maîtrise pas encore toute les subtilités du langage normalisé ).
D'un autre côté je n'ai pas vu cette fameuse DMOS, je la demanderai demain.
Par contre j'ai un abaque du fabricant de nos baguettes ( lincoln ) sur l'ampérage par apport à l'électrode, mais que en remplissage ( genre 80 pour la 2.5 en PA ou 115 en 3.2 pour la PE ) mais il ne donne pas d'indication sur la passe de pénétration pour l'ampérage ou la polarité.
J'ai commencé la PE aujourd'hui et c'était pas trop mal pour une première fois, avec la même préparation que pour les autres mais je cherche encore la bonne intensité.
Est ce que l anti stick et arc force ( et le hot start) permettent de travailler réellement en sous intensité et donc de bouger plus lentement sans "coller" ?
En dessous d'une certaine puissance, meme si j'arrive à allumer l'electrode, (etuve) maintenir l'arc est mission impossible il colle ou s'eteint.
Ce sont les circuits des inverters qui ajoutent des possibilités ou bien surtout la réserve de puissance des poste en 380 ou en gamme professionnele !
L électrode basique qui sort de l étuve elle marche mieux à 60 degrés qu'après refroidissement, ou ça ne change pas grand chose ? C'est bien 80 degrés l etuve portable ?
C'est le graphite de l'enrobage qui attire l'eau ?
Merci
Je dois passer l'angle à plat ( PB ) aussi, et je bute sur cette position sur de la tôle de 12, au niveau de la péné c'est trop juste. Même à la 4 à 170A, aspect nickel, mais pas de péné.
Mets lui tout ce qu'elle peut encaisser (au delà de 200 normalement) et soude relativement vite avec un arc très court.
200! le problème c'est que mon poste monte pas à plus de 170, je peux peut être essayer sur un autre. C'est normal que ce soit si difficile ou cela viens de moi? Mon formateur m'a prévenu que c'était pas la plus facile.
Envoyé par Raoul2003
Je dois passer l'angle à plat ( PB ) aussi, et je bute sur cette position sur de la tôle de 12, au niveau de la péné c'est trop juste. Même à la 4 à 170A, aspect nickel, mais pas de péné.
La licence ou QS ( je ne sais plus le numéro ), comprends trois position, angle à plat, montante bout à bout et plafond bout à bout.
Envoyé par Raoul2003
La licence ou QS ( je ne sais plus le numéro ), comprends trois position, angle à plat, montante bout à bout et plafond bout à bout.
Je ne suis pas certain, mais il me semble que oui, et il y a une autre qualif, en 5 position à faire sans 2eme essai. C'est plus pour la navale celle là, pareil je ne sais plus le code, et je la tenterai au fil fourré.
je rejoins Dominique, pour vraiment bien fondre la racine de l'angle 2.5 ou 3.2 maxi comme diamètre d'électrode en 1ere passe. et ne pas chercher à " charger" le dépôt de cette passe.
Bonsoir,
J'ai réessayé en arc court, à 160A à la 4 mm, en allant assez vite j'arrive à une bonne pénétration dans l'angle, mais faut vraiment pas traîner, sinon j'obtiens une passe qui forme un angle un peu carré.
Bonjour à tous,
J'ai réessayé en arc court, à 160A à la 4 mm, en allant assez vite j'arrive à une bonne pénétration dans l'angle, mais faut vraiment pas traîner, sinon j'obtiens une passe qui forme un angle un peu carré.
Envoyé par Raoul2003
Bonsoir,
J'ai réessayé en arc court, à 160A à la 4 mm, en allant assez vite j'arrive à une bonne pénétration dans l'angle, mais faut vraiment pas traîner, sinon j'obtiens une passe qui forme un angle un peu carré.
Salut à tous,
Pour les photos, de cette position je n'en ai pas.
Par contre, j'ai passer ma QS, pour la montante et la plafond j’attends les résultats des us.
Mais j'ai eu mon angle à plat avec reprise, tôle de 12, polarité directe, 160A à la 4.
Du coup jeudi et vendredi j'ai passer 2 jours sur l'angle à plat au fil plein et c'est pas facile non plus d'avoir de la péné.
Bonjour, Je suis en train de passer une qualification PF à l'arc pleine pleine sur tôle 12mm. J'utilise une électrode 3.2, talon 3mm, écartement 3mm (voir 3.2), intensité 93 A, mais au fond sans balayer.