Bonjour,
Ayant tout juste terminé la réparation d'un poste Elektrotig 200 de chez Elektrosta, je partage mon retour d'expérience avec vous, en espérant que cela puisse en aider certains.
Voici le matériel concerné.
Il a l'air assez vieux, je dirais fin 80 début 90.
C'est un poste TIG/MMA continu, 200 A max, avec mode pulsé et amorçage à distance.
Je l'ai acheté sur le Bon Coin pour une bouchée de pain, vu qu'il était HS.
Les symptômes sont les suivants : le poste s'allume, les ventilateurs tournent, voyant "défaut température allumé" et pas de tension entre les bornes + et -.
Voici une photo du poste allumé, avec le voyant de température en haut à gauche du panneau :
J'enlève le capot et je procède à une première inspection visuelle, pour repérer des indices : composants cassés, traces d'arcs, pistes endommagées. Ensuite, je teste certains composants et je vérifie la présence de tensions au multimètre.
Il faut procéder avec méthode : je pars de la prise et je suis le chemin que prend le courant, jusqu'à tomber sur un os (ou plusieurs !).
Bien entendu, on peut s'aider d'un schéma électrique.
Je n'en avais pas, alors je l'ai refait dans les grandes lignes en regardant les pistes et en consultant les schémas des modèles plus récents d'Elektrosta. J'ai d'ailleurs constaté que ça n'avait pas beaucoup changé entre les 2 modèles :-)
En l'absence de schéma électrique, il faut savoir que les postes de type inverter sont généralement organisés de la manière suivante, dans l'ordre logique :
- Prise.
- Interrupteur.
- Pont de diode qui redresse le 230 V alternatif en 320 V continu, à l'aide de gros condensateurs chimiques.
- 2 relais et une résistance de pré-charge : ce système permet de charger les condensateurs chimiques à l'allumage de l'appareil, en limitant les appels de courant. Sans ce dispositif, les appels de courant feraient sauter le disjoncteur du bâtiment.
- Un onduleur, composé de plusieurs transistors et diodes, qui transforment la tension continue de 320 V en tension carrée alternative +- 320 V, à une fréquence de l'ordre de 40 kHz.
- Un transformateur primaire qui abaisse la tension précédente, augmente le courant et isole le circuit secondaire du secteur.
- Un pont redresseur, qui convertit la tension alternative du transformateur en une tension continue.
- Une self, qui lisse le courant en limitant les variations rapides de courant.
- Pour les postes équipés d'un HF start, un transformateur secondaire en série avec la self. Ce transformateur délivre une haute tension (7 kV pour mon poste) qui permet d'amorcer l'arc sans contact.
- Bien sûr, tout ce monde est piloté par une carte électronique qui reçoit les différentes commandes (boutons rotatifs, interrupteurs), gère l'affichage (écran, leds), reçoit les infos des capteurs, pilote les composants (transistors, circuit HF start, électrovanne d'argon).
En ayant tous ces éléments en tête, j'ai repéré les indices suivants :
Une résistance qui a l'air mal en point. Elle est reliée à l'un des transistors de l'onduleur.
On appelle ça une résistance de grille. Visiblement, je ne suis pas le premier à passer sur le poste, on dirait que quelqu'un a déjà changé cette résistance (et soude aussi bien que moi apparemment :-) ).
La résistance de pré-charge a l'air d'avoir souffert :
Cela est confirmé avec le multimètre.
On devrait mesurer 22 Ohms, mais on a un circuit ouvert :
Côté transformateur, ça a l'air d'avoir bien chauffé :
Tous ces indices laissent penser que le transfo est HS et ne magnétise plus.
C'est à dire qu'il consomme trop de courant, ce qui a sans doute conduit à la casse de la résistance de pré-charge (à l'allumage qui a suivi la casse) et d'un transistor (celui piloté par la résistance qui a été remplacée par mon prédécesseur).
J'ai décider de démonter les transfos et les selfs pour en savoir plus :
Conclusion :
les ferrites se sont effritées dès que je les ai touchées.
Il faut donc refaire tous les bobinages.
Avant de s'attaquer aux bobinages, il faut s'assurer que l'onduleur fonctionne.
Les tests qui suivent sont fait "à vide", c'est à dire que le transformateur primaire n'est plus connecté à l'onduleur.
J'ai remplacé la résistance de pré-charge et rallumé pour voir.
En rallumant, j'ai entendu la petite résistance de grille qui grésillait en fumant :
J'ai démonté le transistor relié à cette résistance, pour le tester :
Le transistor était bien HS.
Il y a 12 transistors en tout : 2 bras ayant chacun 6 transistors en parallèle. Il est tout à fait possible de faire fonctionner le poste avec seulement 5 transistors sur un bras, vu qu'on ne consomme pas de puissance lors des tests.
J'ai donc laissé l'emplacement du transistor vide. J'ai également remplacé la petite résistance et j'ai rallumé...
Et paf !
Grosse explosion qui me fait siffler les oreilles pendant un bon quart d'heure (je travaille dans ma cave, l'acoustique est très intime...).
Au passage, je remarque qu'une des diodes de roue libre a explosé et un bout de piste a été arraché :
La résistance de pré-charge est HS aussi, et je suis bon pour changer tous les transistors à priori...
Pour comprendre ce qui s'est passé, voici le schéma de principe du poste à souder :
Il s'agit d'un montage de type "Forward demi-pont".
Le principe de ce montage est très bien expliqué sur le site suivant :
Principes d'alimentations à découpage : Le FORWARD ou le transfert direct d'énergie
Comme évoqué plus tôt, je pense que c'est le transfo qui est à l'origine de la panne du poste à souder.
Lorsque le transformateur s'est cassé, il s'est mis en court-circuit. Cela a endommagé au moins un transistor, la résistance de pré-charge, la petite résistance de grille du transistor, mais aussi la diode de roue-libre. Or, j'avais complètement oublié de la contrôler et elle était en court-circuit.
En rallumant, j'ai donc fini de l'achever.
Pour réparer mes bêtises, j'ai commandé 12 transistors neufs. J'ai réussi à trouver les modèles d'origine à 1$ pièce, au lieu de 15 $ pour un composant actuel, ça a mis 1 mois pour arriver mais pour 12 pièces ça valait le coup.
J'ai aussi commandé de nouvelles diodes et les résistances.
Au boulot :
Patience, fer à souder et pâte thermique sont les clés du succès.
Pour tester le circuit, je me suis fabriqué un transformateur provisoire.
Il faut faire attention à bien calculer le nombre de spires en fonction du composant, de la fréquence de l'onduleur et de la tension d'entrée. Un mauvais dimensionnement peut casser le circuit primaire, et retour à la case départ ;-).
J'ai mis une lampe au secondaire du transfo :
Et j'ai allumé le poste, et donc la lampe ;-) :
Une ampoule est prévue pour fonctionner sous 230 V.
A la tension de sortie du poste (environ 70 V), elle consomme donc très peu de courant, en tous cas largement moins que ce que fourni un poste à souder !
Je me suis amusé à mettre le poste en mode pulsé pour voir l'ampoule clignoter.
Est-ce le mode magique qui va m'empêcher de faire des trous dans les tubes ? Ha ha.
J'ai ensuite emprunté un oscilloscope pour voir le signal d'une manière un peu plus scientifique :
Les vilaines oscillations sont causées par la self de fuite de mon transformateur de fortune.
Ce sera mieux avec le transfo définitif.
Maintenant que j'ai récupéré un circuit primaire fonctionnel, passons à la fabrication des transformateurs et de la self.
J'ai fabriqué les composants de A à Z. J'ai seulement récupéré les tôles de la self car elles ne cassent pas comme les ferrites.
J'ai utilisé des noyaux de ferrite E65, du papier isolant Nomex, du scotch isolant haute tension et du fil de cuivre émaillé. Tout ça m'a été donné par un ami qui m'a également aidé pour le dépannage et le dimensionnement des bobinages.
J'ai juste commandé le fil du secondaire chez Conrad : référence ÖLFLEX® HEAT 180 SIF LappKabel 0054104 1 x 6 mm².
Voici des photos de la fabrication et de l'intégration dans le poste :
Il faut de la patience, du flux de brasage, une petite lampe à souder (à défaut, j'ai expérimenté avec succès la combinaison bougie + fer à souder !) et de la gaine thermo.
Prêt pour un nouveau test avec la lampe :
Victoire !
Et aujourd'hui, j'ai réalisé mon premier test en faisant une vraie soudure.
Quand j'ai acheté le poste, je n'avais que la pince de masse.
Et le poste est équipé avec des gros raccords pour câbles de 35 à 50 mm2 que je n'ai pas trouvé dans les magasins de bricolage. Donc, en attendant de me commander un câble avec le bon connecteur, j'ai raccordé un porte électrode à l'intérieur du poste, en shuntant la borne.
Prêt à tester :
Et voilà !
J'ai fait un petit pâté sur un tube de 1,5 mm, à 40 A avec une électrode de 1,6 mm2.
Il reste plus qu'à commander le bon câble porte électrode, mettre quelques colliers pour bien organiser les fils dans le poste, refermer le tout et... apprendre à souder ! Bien entendu, il faudra aussi s'équiper avec une torche tig et de l'argon.
De bonnes soirées en perspective.
Voilà, j'espère que ce partage d'expérience vous a plu.
Pour info, il s'est passé un an entre l'achat du poste et la première soudure (aujourd'hui).
C'est un projet que j'ai mené pendant mon temps libre, à côté de mon boulot et de ma vie de famille.
On peut bien entendu aller plus vite, c'est une question de disponibilité.
N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires et à me poser des questions si vous avez besoins de précisions.
Je suis passé rapidement sur certains points.
On pourrait écrire un bouquin sur ce sujet.
Bonjour,
Merci beaucoup pour ce fantastique retour d'expérience, positif de surcroit !
Il faut préciser, sans blesser votre modestie, que ce genre de réparation nécessite de solides connaissances de base en électronique et une sérieuse expérience pratique des réparations.
Ceci afin de ne pas donner de faux espoirs au premier venu...
Quoi qu'il en soit, ceci apporte la preuve qu'avec beaucoup de temps et d'ingéniosité rien n'est impossible. Personnellement, ce qui m'aurait refroidi c'est la reconstruction des transfos (vous pouvez remercier votre ami pour cette partie !).
Concernant la torche TIG, jetez un œil sur cet article qui peut vous inspirer :
Adaptation de torche sur poste IMS
On trouve des torches à bas prix sur Amazon (ou eBay) mais faites attention de bien respecter les intensités maxi admissibles suivant les modèles (cf. l'article).
Encore merci pour ce retour de grande qualité.
Cordialement.
Bonjour et merci pour votre retour positif.
Merci pour les infos concernant la torche TIG. J'avais repéré la torche Binzel à 105 €, mais je vais sans doute faire comme vous.
Cordialement,
C'est un beau métier que vous avez la,moi en se qui me concerne,je me rapproche aussi souvent que nécessaire de la maintenance.
Bien sûr on n'est loin de ce genre de réparation.
Je tire mon chapeau,bravo,et merci du retour d'expérience.
Bonjour Mathieu pseudo matlegore,
Je vous remercie pour ce reportage photographique de grande qualité.
Je vais le publier en article technique sur le site car c'est vraiment très intéressant.
Je vous ai classé en Membre Premium.
Bien cordialement,
Merci "dany 62" et Dominique, pour vos messages.
Amicalement,
Bonsoir,
Quelques nouvelles de la résurrection du poste TIG.
Suite aux premiers tests positifs en mode MMA, j'ai acheté un torche TIG en suivant les conseils de Locouarn et de son excellent article cité précédemment.
Voici la torche :
Pour l'instant, j'ai gardé la torche en l'état. Plus tard, je ferai peut-être les modifications suggérées par l'article, à savoir remplacer l'interrupteur par un contacteur à lamelle et modifier le cheminement du câble de l'interrupteur.
Côté face avant, voici à quoi cela ressemble :
Comme Locouarn, j'ai été gêné par l'adaptateur gaz qui venait en butée sur la prise de l'interrupteur. J'ai résolu le problème avec une rotation de 90 ° de la borne - du poste. Pour moi, pas de souci pour ouvrir le poste, il n'est plus sous garantie... :o
Je précise que le domino est provisoire. J'étais juste trop pressé de tester mon jouet !
J'ai acheté une bouteille d'argon jetable pour les premiers tests.
Pour vérifier le débit, j'utilise un débit-mètre à bille de récupération. Il est calibré pour de l'air, mais il existe des formules permettant de retrouver le débit réel en fonction du débit lu. Pour fixer le débit-mètre verticalement, j'ai utilisé un seau en plastique dans lequel j'ai posé la bouteille !
Le moment est venu de tester !
Je commence par le mode "TIG gratté" et je testerai le mode HF start plus tard. En procédant dans cet ordre, si j'ai une casse, je saurai si le problème vient du circuit principal ou bien du circuit HF start.
Je règle le courant à 20 A (je suis quelqu'un de très/trop? prudent...). Premier appui sur le contacteur, torche en l'air. L'électrovanne fonctionne. J'ajuste le débit d'argon à environ 13 litres/min.
Enfin prêt pour le premier arc. Contacteur pressé, le gaz s'écoule, l'électrode s'approche de la pièce en métal, et... la lumière fut ! Quelques difficultés à maintenir la distance au début, et mon électrode en tungstène qui colle. J'avance sur quelques millimètres en jouant avec le tout petit bain de fusion. Pas de métal d'apport pour ce premier test, chaque chose en son temps. Je lâche le contacteur et l'intensité de l'arc baisse progressivement. Normal me direz-vous, mais c'est tellement beau de voir en vrai, quelque chose qu'on a eu en tête pendant des mois.
Voici le résultat :
Il ne reste plus qu'à se plonger dans la rubrique des néophytes, pour progresser :p
Première erreur : j'ai "tiré" l'électrode comme une électrode enrobée.
Prochaine étape à suivre dans un prochain message : test de l'amorçage HF !
Bonsoir,
Pour information le circuit HF start fonctionne, mais j'ai l'impression que la distance d'amorçage est très faible.
Quand j'ai refait le transformateur HF, j'ai dû réduire le nombre de fils au secondaire. En effet, avec le nouveau circuit magnétique que j'ai utilisé, je ne pouvais pas bobiner autant de fil que sur l'ancien modèle. Donc j'ai logiquement réduit le rapport d'amplification et la valeur de la haute tension délivrée. De mémoire, j'ai 75 % de la valeur précédente.
Ainsi, je trouve que j'ai du mal à amorcer en HF. J'ai l'impression que si je ma pointe n'est pas à moins de 1 mm de la pièce, ça n'amorce pas (j'entends le circuit HF qui ronronne dans le vide). J'ai bien espacé le câble + et le câble -, comme j'ai pu lire sur le net. Je suppose que c'est pour éviter les couplages capacitifs. J'ai suivi l'astuce qui consiste à gratter un peu la pointe en tungstène sur la pièce, avant d'amorcer en HF. Ca améliore les choses, mais je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise pratique !
En tous cas, comme je n'ai jamais utilisé un poste TIG avant de restaurer le mien, je ne sais pas trop ce à quoi je devrais m'attendre.
D'où ma question pour les habitués du TIG :
En général, quand vous utilisez le HF start, jusqu'à quelle distance pouvez-vous positionner votre électrode en ayant un arc qui s'amorce ?
Cordialement,
Bonsoir Matlegore
Est ce que cette image peut vous satisfaire ?
Je dirais de 5 à 8 mm
Bien amicalement,
Bonsoir Dominique,
Merci pour l'info.
J'ai effectivement vu pas mal de photos et vidéos de ce style sur le net.
C'est ce qui m'a mis le doute !
Je vais essayer de mesurer ma distance maximale exacte, en déconnectant ma pince de masse, et avec une plaque métallique à la place de mon doigt ;).
Cordialement,
Greu Matlegore,
je suis vos posts avec attention...
Je pense que la HT varie beaucoup selon les marques.
J'ai remis en état il y a quelque temps un Castotig 1501DC, dont le transfo fournissant les
tensions auxiliaires était défectueux. Par chance, j'ai pu en rebobiner un à l'identique.
La tension HF est tellement élevée que j'ai été contraint de placer un éclateur à l'intérieur
du poste, car l'étincelle se produisait n'importe où, si l'on pressait la gâchette sans que
l'électrode soit à proximité de la pièce à souder...
1 mm, cela me semble toutefois un peu juste.
Cordialement
Bonsoir Greu La Bête :D
Merci pour ce partage d'expérience.
Je pense que la HT varie beaucoup selon les marques.
Bonjour Mathieu,
pour fixer les idées si faire se peut, voici les caractéristiques approximatives du transfo que j'avais réalisé:
primaire 2x60 spires (en 2 parties encadrant les autres enroulements pour réduire les effets des fuites magnétiques dues à l'entrefer).
Il est alimenté par la tension du réseau après redressement/filtrage.
1 secondaire 10 spires pour l'alimentation de l'électrovanne
1 de 8 spires pour les "servitudes", incluant la commande de gâchette, relais, etc...
et enfin 320 spires pour la HT, soit au bas mot 800v. J'ai pas mesuré, les appareils coûtent cher :D
Le tout sur une ferrite EE25, entrefer 0,30 (de mémoire).
Les 800v sont envoyés par impulsions sur UNE spire faisant primaire du transformateur de couplage au circuit de sortie,
qui comporte AU MOINS 20 spires de gros fil faisant secondaire, faudrait que je regarde pour être + précis.
Faites le calcul: 800x20=16 Kv !
Auriez vous un problème avec ce dernier transfo ?
En espérant vous avoir été utile...
Cordialement
Bonjour La Bete,
Merci pour les détails.
primaire 2x60 spires (en 2 parties encadrant les autres enroulements pour réduire les effets des fuites magnétiques dues à l'entrefer)
320 spires pour la HT, soit au bas mot 800v
J'ai pas mesuré, les appareils coûtent cher :D
En espérant vous avoir été utile...
dites moi si je me trompe : c'est la constante de temps R2 C5 qui commande le déclenchement d'un
tyhristor à travers un diac, provoquant la décharge de C4 (si je lis bien) à travers le bobinage (1 spire) ?
Si vous pouvez disposer d'une sonde appropriée, il est certain qu'un examen à l'oscillo va vous mener
à coup sûr à la compréhension de ce qui se passe, et par là à la résolution du problème, s'il y a lieu.
Bonne soirée...
Bonsoir,
[QUOTE]dites moi si je me trompe : c'est la constante de temps R2 C5 qui commande le déclenchement d'un
tyhristor à travers un diac, provoquant la décharge de C4 (si je lis bien) à travers le bobinage (1 spire) ?
Oui, c'est ça.
Le condensateur C4 est chargé à 650 V car :
- Dans un premier temps, le condensateur chimique de 4,7 microF se charge à 325 V pendant une alternance positive.
- Lors d'une alternance négative, ce condensateur se vide partiellement dans C4 et C3, avec une tension maximale de 650 V. La borne positive du condensateur est à +325 V du fil vN, lui-même 325 V au dessus du fil vL.
Ensuite, le circuit R2/C5 se charge jusqu'à la tension qui déclenche le diac et le triac. Ensuite, on a un circuit oscillant constitué de la bobine du transfo et des capas C3 et C4.
Y a plus qu'à mesurer en vrai :).
Bonne soirée,
Bonsoir,
J'ai récupéré un oscilloscope, ainsi qu'une sonde haute-tension.
J'ai pu mesurer le signal HF à la sortie du poste.
Je confirme que j'ai un problème...
Voici la photo du signal avec les mesures :
J'ai donc un signal qui a une amplitude de... 220 V ! Donc, quand je disais que mon circuit fonctionnait à 1 mm, je pense qu'en réalité j'étais quasiment au contact avec l'électrode. Comme je ne vois pas bien avec le masque, j'ai été induit en erreur.
Je vais effectuer des mesures complémentaires pour comprendre où est le problème.
Greu tous & Mathieu,
J'avoue ne pas bien savoir comment interpréter vos oscillogrammes....
Vous avez une oscillation amortie certainement générée par le circuit LC4, ok,
superposée à des créneaux à 45kHz. Comment se fait-il qu'il y ait des créneaux
à cette fréquence (qui semble être celle de l'inverter) à la sortie du poste ?
Vous devriez avoir une tension continue, ou bien découpée à basse fréquence
si vous avez un mode pulsé (ou bien un mode AC alu, ce qui ne semble pas être votre cas).
Peut-être me trompe-je, ou n'ai je rien compris. Je doute..............:confused:
Dites moi...
Bonsoir La Bete,
[QUOTE]Comment se fait-il qu'il y ait des créneaux
à cette fréquence (qui semble être celle de l'inverter) à la sortie du poste ?
Oui, c'est la fréquence de l'inverter.
[QUOTE]Comment se fait-il qu'il y ait des créneaux
à cette fréquence (qui semble être celle de l'inverter) à la sortie du poste ?
Sur mon poste, je n'ai pas l'air d'avoir de capas de lissage en sortie. Donc quand le poste est à vide, sans courant lissé par la self, il me retransmet les créneaux. En tous cas c'est comme ça que je l'interprète.
Vous avez une oscillation amortie certainement générée par le circuit LC4
Bonjour Mathieu,
je persiste en disant que vous ne devriez pas avoir de créneaux en sortie, fût-ce à vide.
En sortie de l'inverter, il y a soit un pont de diodes si le transfo est mono-enroulement
au secondaire (mais cela induit une chute de tension double et des pertes joules idem),
soit 2 diodes avec un enroulement point milieu, comme sur mon casto.
du carré redressé = du continu à trés peu près. Un problème là...?
Edité: je confirme, sur un castotig et un Tigmig, en mode MMA, continu en sortie.
j'ai pas vérifié en TIG, pas commode..
Pas de HF: il me semble normal que vous n'ayez qu'un pic, il ne peut pas y avoir
d'oscillation, la diode D6 s'y oppose, et eventuellement la roue libre D3 aussi.
Un coup d'oeil au point commun R2 C5 pour voir si on a bien la charge/décharge, peut être ?
Bonsoir La Bete,
Oui, vous avez raison, le pont redresseur empêche les créneaux de se former en sortie.
J'ai également vérifié la sortie du poste en mode MMA. C'est continu. Donc, les créneaux n'apparaissent que quand le circuit HF se met en route. Etrange, mais quand on aura trouvé la solution globale on aura sûrement une bonne explication.
Oui, exact, la diode D6 empêche les oscillations.
Je vais regarder le point commun R2C5 et je vous dis.
Autre chose :
J'avais supposé que le circuit était alimenté par le secteur, via des relais. Il semblerait que ce soit plus compliqué. J'ai l'impression que les relais s'ouvrent et se ferment de manière précise. C'est d'ailleurs ce qui doit créer le bourdonnement qu'on entend quand le circuit HF fonctionne. Ca m'étonnerait que ça le fasse à 50 Hz, mais il y a peut-être quelque chose à comprendre de ce côté-là.
Voici le schéma complet incluant les relais (dessiné à la main, je mettrai ça au propre plus tard) :
Sinon, j'ai relevé la tension entre VL et VN sur le premier schéma et j'ai ça :
Une période correspond au 50 Hz et un carreau vertical fait 200 V. Le zéro est au milieu.
On voit que ce n'est pas du tout du sinus secteur, comme je le pensais. On voit aussi que le signal "bave" de haut en bas (le trait est très épais). Je vais creuser pour comprendre pourquoi.
A plus tard avec des nouvelles mesures.
Bonsoir,
J'ai l'explication concernant les signaux de l'inverter qui apparaissent sur le signal de sortie du poste.
En fait, je récupère des parasites. J'ai ces signaux même quand je pose mes sondes en l'air. Erreur de débutant... Je vais soigner le montage et recommencer.
Ce qui reste intéressant, c'est que les perturbations n'apparaissent que quand le circuit HF est actif.
C'est bon, j'ai résolu le problème de parasites et j'ai pu faire des mesures.
Voici le schéma avec les repères :
J'utilise 2 sondes haute tension Tektronix P6015A, reliées à un oscilloscope analogique qui soustrait les 2 mesures.
Je note Vxy la tension entre les points x et y. Par exemple, V30 est la tension aux borne du condensateur de 4,7 micro Fahrad.
Voici les mesures :
V10, la tension à l'entrée du circuit :
V30, aux bornes du condensateur électrolytique :
V41, aux bornes des condensateurs C3 et C4 :
V51, la tension du circuit R2 C5 qui charge le DIAC
Et V67, la tension (très faible) au primaire du transformateur HT.
Bonjour,
Je pense que j'ai compris où est le problème.
Lorsque j'ai refait le transfo HF, j'ai remis l'entrefer qui était présent sur le transformateur précédent.
Or, la ferrite du transformateur précédent a des caractéristiques magnétique bien différentes. Résultat, avec l'entrefer d'origine je me retrouve avec une inductance de bobinage environ 10 fois plus faible qu'avant.
Par conséquent, le primaire de mon transformateur se comporte quasiment comme un court-circuit. Les appels de courants théoriques sont tels que les capas se vident instantanément et la tension n'a pas le temps de se maintenir au primaire du transfo.
J'ai effectué des simulations de courant avec le transfo d'origine et mon transfo actuel.
Voici le schéma de simulation :
Le courant théorique dans le primaire du transfo HF actuel :
Avec 2400 A, on est dans le pur délire ! On vide instantanément la capa, et on peut dire que le tension ne s'établit pas.
Le courant théorique avec l'ancien transfo :
On voit que le pic de courant est plus large.
Je vais donc réduire l'entrefer du transfo actuel. Ca devrait améliorer les choses !
A suivre...
Bonjour
Je suis une quiche en électronique
Je lis avec grand intérêt les échanges techniques entre La bête et matlegore
J’espère matlegore que vous arriverez à vos fins avec l’aide de La bête
Bonne continuation.
Bien cordialement,
Greu dominique,
je suis une quiche en soudage....:(
Cordialement...
Bonsoir Dominique,
[QUOTE]
Je suis une quiche en électronique
Je lis avec admiration les discussions sur les techniques de soudage, les normes, l'inertage, etc... Nous avons tous quelque chose à apprendre sur ce forum, c'est ce qui fait sa richesse.
[QUOTE]
J’espère matlegore que vous arriverez à vos fins avec l’aide de La bête
A ce propos, j'ai des bonnes nouvelles.
J'ai réduit l'entrefer du transformateur. En faisant fonctionner le poste, j'ai remarqué que le ronronnement du cicruit HF avait changé de bruit, il étais devenu plus "claquant" et "généreux".
Au début, j'ai cru qu'il n'y avait pas d'amélioration, car en essayant de mesurer les signaux à l'oscilloscope, je n'ai rien vu de mieux.
Comme j'en avais marre de mesurer, j'ai fait un test en grandeur nature, avec l'intensité au mini (5 A). Et là, grosse amélioration ! J'arrive désormais à amorcer à 3 mm. Certes, ce n'est pas encore de la folie, mais ça va dans le bon sens.
Pour améliorer les choses, il faudra que je change le noyau magnétique du transfo, pour avoir plus d'inductance et pour augmenter le rapport de transformation. En attendant, 3 mm c'est déjà pratique.
Merci La Bete pour les conseils !
Sur ce, bonne soirée à tous ! :D
Bonsoir Matlegore :)
3 millimètres ce n'est pas si mal:)
avec le mien le IMSERVICES 210 ACDC ce n est pas plus : 3 millimètres aussi
le Tig DC que j avais avant amorçait à 7 millimètres pas de risque de toucher le Tungstène et de le polluer à cette distance :)
cordialement Ricou26:)
Bonsoir Ricou26,
Envoyé par ricou26
3 millimètres ce n'est pas si mal:)
avec le mien le IMSERVICES 210 ACDC ce n est pas plus : 3 millimètres aussi
le Tig DC que j avais avant amorçait à 7 millimètres pas de risque de toucher le Tungstène et de le polluer à cette distance :)
pour moi c'est de la pure magie ! je n'y connais tellement rien en électronique !