Bonjour à tous
J’ai du mal à comprendre le déphasage concernant les variables essentielles des normes européennes du soudage et je ne suis pas le seul à être dans ce cas !
Exemples assez flagrants :
Pourquoi le type de transfert d’arc électrique selon EN ISO 9606-1 est une variable essentielle de qualification de soudeur alors que ce n’est pas une variable essentielle abordée selon la NF EN ISO 9606-2 ou EN ISO 9606-3 ou EN ISO 9606-4 ?
Pourquoi le groupe de métal d’apport est une variable essentielle selon EN ISO 9606-1 alors que pour les autres normes européennes de qualification de soudeur c’est le métal de base qui fait foi ?
Pourquoi le groupe des métaux de base est codifié FM selon EN ISO 9606-1 et ne sont pas codifiés selon les autres normes de qualification ?
Pourquoi les domaines de validité des positions de soudage sont différentes entre l’EN ISO 9606-1 et l’EN ISO 9606-2 ?
Comment voulez vous que nous ne perdions pas le Nord dans toutes ces exigences parfois contradictoires ?
Mais que fait le CNS QUAL/UNM ?
Et personne dans l’industrie de la métallurgie ne se révolte contre cet état de fait !
Il fallait que je le dise.
Amicalement
Dominique
Bonjour Dominique,
Et le fourre-tout qu'est devenu le mode de reconduction des QS ?
C'est une juxtaposition des norme Amériques, Asie, Europe.
Les entreprises que je connais se sont toutes orientées vers le choix le plus économique : La reconduction tous les 3 ans.
Peut-être que la simplification de ces nouveaux mariages internationnaux (ISO) viendra du constat du choix des entreprises.
Avec le risque de perte qualitative ?
On s'éloigne du questionnaire techno obligatoire pour les QS, que j'appelle de mes voeux !
La solution est peut-être là :
Cliquez ici si vous souhaitez participer aux travaux de la commission
Amicalement,
Bonjour Dominique,
Je pense que c'est principalement pour garder nos facultés d'adaptation intactes et permettre à notre cerveau de rester malléable et paré à toute épreuve.
Faire des coordinateurs soudeurs d'Europe, des cadors en leur métier.
Sinon je vois pas, c'est d'ailleurs ridicule et une source de confusion pour les ingénieries étrangères qui commande cependant pour des projets Européens...
Bonjour pour leur expliquer le bordel des fois !
Bonjour
Mes facultés d’adaptation et de remise en cause depuis 42 ans sont mises à dures épreuves voir en péril car les personnes de ma génération ont tout supporté concernant la normalisation.
Les normes françaises et toutes les normes étrangères existantes il y a quarante ans comme les normes anglaises, les normes allemandes, les normes suédoises, les normes norvégiennes, les normes suisses et les normes américaines.
Puis les normes européennes sont arrivées il y a une trentaine d’années puis les normes internationales il y a une quinzaine d’années.
Et ce qui était vrai techniquement il y a trente ans peut être faux aujourd’hui (un comble !)
Bonjour la normalisation....
Heureusement que la fin de mon activité professionnelle est proche.
Amicalement
Dominique
Bonjour à tous
Je vous donne un exemple concernant les référentiels des qualifications de soudeurs que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître
Le premier référentiel était l’arrêté ministériel du 24 mars 1978 puis la NF A 88-110 de mai 1979 puis la NF EN 287-1 de juin 1992 modifiée plusieurs fois par des amendements A1 en 1997 et A2 annulée en 2006 puis une nouvelle version de la NF EN 287-1 de 2011 (annulée définitivement en 2016) puis la NF EN ISO 9606-1 de 2013 modifiée aussi plusieurs fois
Soit un nouveau référentiel tous les six ans en moyenne pour les qualifications de soudeurs et la même chose pour les QMOS
Et tous les codes de fabrication CPFC, RCC-M , CODAP , CODRES, etc... ont suivi le même chemin...
Je ne vous parle pas non plus des différentes et moultes normes pour les matériaux de base et matériaux d’apport.
Seul un code américain a évolué dans le temps sans changer de nom ni de variables essentielles durant toutes ces décennies c’est l’ASME IX que je connais depuis septembre 1977
Ce n’est pourtant pas mon livre de chevet !
Les sociétés comme AFNOR et ISO se frottent les mains...
Amicalement
Dominique
Bonjour Dominique,
Pour ma part j'ai tout juste moins de 30 ans... mais depuis mes 5 ans passés dans le domaine de la chaudronnerie et du soudage j'ai un peu la même réflexion que vous, tous ces changements assez fréquents, ces mises à jours sont surprenants, parfois même déroutants. Au début j'ai essayé de lire tous les détails et appliquer à la lettre les exigences normatives, puis petit à petit en voyant les diverses évolutions qui avaient eu lieu, en étant au contact de la norme ASME qui a des exigences différentes j'ai pris du recul vis à vis de tout cela, en fait les normes ne sont pas la bible, seulement une grille de lecture permettant d'attester une validité, d'un point de vue partagé par toutes les parties (donneur d'ordre, fabricant, ...).
J'ai aussi été confronté à l'interprétation et à la sensibilité particulière de chacun des différents ingénieurs soudeurs qui ont pu être amenés à valider mes cahiers de soudage, donc les choix de QMOS notamment, et ce qui est accepté par l'un ne l'est pas forcément par un autre (par exemple le fait d'utiliser une qualification BW pour couvrir un assemblage FW, si l'assemblage FW est prépondérant il faut réaliser un coupon témoin représentatif de l'assemblage... quand on est sur des assemblages mécanosoudés avec un grand nombre de joints différents (un gousset en T ici, une fourrure à clin par là...) et moultes combinaisons d'épaisseurs... pas forcément facile d'aller tout lister et de faire des coupons témoins pour tout. Surtout quand il s'agit de réaliser une pièce unitaire qui va peut être représenter 10h de soudage, et sur laquelle on aura passé plus de temps que ça en préparation/rédaction du cahier de soudage.
Cela nous amène également à l'aspect financier de tout ça, les donneurs d'ordre veulent que l'on suive les exigences normatives...mais lorsqu'on leur présente le devis ils sautent au plafond et s'étonnent du fait qu'il y a quelques années ils achetaient le même type de structure pour beaucoup moins cher. Il faut alors "optimiser la production" et "négocier les achats" pour pouvoir présenter une enveloppe budgétaire acceptable...
Vous évoquez l'AFNOR et ISO qui se frottent les mains, j'imagine que vous le dites dans le sens que ces organismes vendent leurs normes, donc chaque mise à jour va représenter de nouvelles ventes pour eux. Mais ce ne sont pas les seuls, les organismes notifiés tels qu'APAVE, IS, TÜV bénéficient également de ce fonctionnement, via leurs prestations de contrôle, mais également de formation à ces évolutions... Il est intéressant de constater aussi que les normes d'encadrement des fabrications (EN 1090, EN 15085, ISO 3834...) exigent des profils de spécialistes en soudage, coordinateurs soudeurs, dont les diplômes sont il me semble à l'heure actuelle encore majoritairement délivrés par l'Institut de Soudure... qui fait partie du comité de rédaction de ces normes.