Comment préparer des chanfreins sur plusieurs plaques d'acier sur une fraiseuse ?

Bonjour à tous,

Comme je suis un vieux et que je dois logiquement transmettre mon savoir aux jeunes et moins jeunes générations, je vous donne ci dessous une autre technique vue dans un atelier de centre de formation pour préparer les chanfreins sur des plaques d'acier bout à bout de 500 mm et plus






Dans l’exemple ci-dessus le champ des tôles est soudé (voir première et dernière photo) pour solidariser l’ensemble des tôles.
Il y a huit tôles de 800 mm de fraiser en même temps.
Pour information c’est un formateur qui se charge de ce travail ce n’est pas un stagiaire !

Si cela peut donner des idées et servir à quelqu'un

Amicalement,

Dominique

Bonjour Dominique,

J'ai pratiqué la même technique, mais j'avais un porte pièces beaucoup plus sûr et une fraise plus grosse que ceux de ta photo.
Les chanfreins étaient usinés en 3 passes
A ne pas laisser réaliser par les stagiaires !

Un beau jour, suite à une mauvaise manipulation d'un stagiaire, j'ai retrouvé une salade de pignons dans la fraiseuse.
Elle est partie à la benne.

Après cela, je suis passé au chanfreinage par coupage plasma sur chariot et rail.
Générateur Hypertherm Powermax 1650 (100 A) avec torche machine, pour des chanfreins sur épaisseurs de 5 à 20 mm.
Table aspirante



Plusieurs avantages :
- Les stagiaires réalisent eux-même leurs chanfreins, et l'usage d'un plasma et plus dans les pratiques d'un soudeur que celui d'une fraiseuse (ou d'un tour pour les tubes).
- On peut re-chanfreiner des tôles soudées bout à bout, et ainsi réaliser de grosses économies surtout si on utilise du large plat de 200.
- La coupe est très rapide et très propre (les stagiaire ont toujours préféré la coupe au plasma que l'oxycoupage)
- Peu d'échauffement de la pièce et donc peu de déformations
- Économique, de l'air et une prise de courant, par rapport à l'oxycoupage

Le chanfreinage au plasma était doublé d'un chanfreinage par oxycoupage.
Un ensemble pour le tube et un autre pour la tôle, chacun sur une table aspirante.



De gauche à droite : le chanfreinage plasma de tôles, le chanfreinage de tôles par oxycoupage sur chariot, le chanfreinage de tubes par oxycoupage sur positionneur.

Amicalement,

Bonjour Jean-Marc alias SavoirFer.

Je pense que chaque centre de formation fait avec le matériel qui est à sa disposition et qu’il possède.
Dans ton exemple tu ne passes qu’une seule tôle à la fois en plasma.
Une différence très importante entre usinage ou sciage et plasma ou oxycoupage est la zone thermiquement affectée persistante.

Amicalement

Dominique

Bonsoir Dominique,

Je pense que chaque centre de formation fait avec le matériel qui est à sa disposition et qu’il possède.

Je suis tout à fait d'accord, les matériels dont je parle ont fait l'objet d'âpres négociations pour qu'ils soient achetés, et les arguments qui ont été décisifs sont ceux de l'économie de matière et le fait que cette opération de débit ne soit plus prise sur le temps de travail du formateur.
De plus la formation à l'utilisation d'une fraiseuse ou d'un tour ne fait pas partie du cursus de formation d'un soudeur.
Quand je suis arrivé dans ce centre de formation, les chanfreins de tôles étaient réalisés à la meuleuse ou par oxycoupage par les stagiaires, ou à la fraiseuse par le formateur.

Les chanfreins de tubes étaient passés au tour (!), ou à la meuleuse, ou en oxycoupage, par les stagiaires. C'est très long.
Par la suite j'ai équipé l'atelier de 3 chanfreineuses à tubes pneumatiques dont j'ai déjà parlé.

Dans ton exemple tu ne passes qu’une seule tôle à la fois en plasma.

Pour ce que j'en vois sur ta photo, la mise en place des 8 pièces a dû prendre du temps, elle sont pointées et l'usinage devra se faire en 2 ou 3 passes lentes.
Je ne pense pas qu'en plasma ce soit plus long.
A moins de 1' par chanfrein (j'avais chronométré 50" à l'époque).
La part de meulage (talon, blanchir) sera équivalente.
Cette pratique est beaucoup plus économique en consommation de tôle et est réalisée par les stagiaires:
- Avec le fraisage on réalise 1 chanfrein par plat de 70 x 10. Avec 2 de ces plats on réalise 1 seule soudure qui part ensuite à la benne.
- Avec le plasma (ou l'oxycoupage) on réalise 1 chanfrein par plat de 200 x 10. avec 2 de ces plats on réalise au minimum une douzaine de soudures avant d'envoyer la chute à la benne.
Donc :
Avec 1 assemblage de 400 x 140 x 10 on soude 1 joint
Avec 1 assemblage de 400 x 400 x 10 on soude au moins 12 joints, ce qui divise la consommation d'acier par 3.

Dans le coût d'une formation le poste le plus important est celui de la matière d'oeuvre, et à l'époque je consommait quelques dizaines de tonnes d'acier par an. À 2 euros le kilo.

Une différence très importante entre usinage ou sciage et plasma ou oxycoupage est la zone thermiquement affectée persistante.

Cet aspect a certainement son importance (pour ne pas polluer la tôle inox on utilise d'autres gaz que l'air en coupage plasma, comme l'azote), mais je ne l'ai jamais vu affecter la qualité du joint, en formation ou pour le passage des QS sur aciers non alliés.
Le coupage plasma chauffe très peu la pièce comparativement à l'oxycoupage.

J'ai beaucoup travaillé sur ces problématiques de débit et façonnage des chanfreins.
Si tout cela peut être utile aux collègues.

Amicalement,

Bonsoir,
La réalisation de chanfreins (et coupe) par usinage est de loin la méthode la plus propre, précise et le moins affecté thermiquement, a condition d'être équipé (ce qui est mon cas :cool:).
Difficile d'avoir ces machines coûteuse uniquement pour faire ça.

C'est une méthode que j'utilise souvent (pas sur les grosse pièces bien sur), cela permet de sortir des pièces identiques, équarrie et froide, ça simplifie et rends plus précis la réalisation des assemblages mécano-soudé.

Par contre j'ai a redire sur la méthode en photo
1-le bridage, il manque des points d'appuis sur le haut du paquet pour bien le plaquer sur le support.
2- si on veut garder les pièces froide il est plutôt conseillé de travailler sous arrosage. Cela augmente aussi la durée de vie de l'outil coupant.