Attention au type de transfert d’arc en MAG / 135 !

Bonjour

J’ai un retour d’expérience à vous faire partager sur les transferts d’arc en MAG fil massif / 135 sur poste traditionnel (sans gestion du pulsé, de STT ou d’ondes contrôlées) qui animent de plus en plus les auditeurs qualité soudage.

Pour commencer voici le graphique ci-dessous qui nous intéresse pour définir le type de transfert avec un fil plein massif diamètre 1,0 mm avec un gaz de protection M21 (Argon + 18% CO2)

Voici le lien de l’article technique où se trouve ce graphique :
http://www.soudeurs.com/site/les-modes-de-transfert-darc-en-mag-gmaw-selon-le-diametre-de-fil-et-la-tension-de-soudage-364/



La QMOS en angle P-FW à plat PB sur tôle de 3 mm en acier carbone S500MC avec gaz Argon + 18% CO2 sur un poste MAG traditionnel sans pulsé ni ondes contrôlées annonce une tension d’arc de 20,5 Volts
Le transfert d’arc est donc du court-circuit (short arc ou dip arc) selon le graphique.
L’apport de chaleur est de 0,49 kJ/mm

Le soudeur a réalisé sa qualification dans les mêmes conditions selon cette QMOS mais a règlé son poste à souder avec une tension de soudage de 23 Volts
Cela est autorisé par la norme européenne EN ISO 15614-1 dans la mesure où l’apport de chaleur reste dans la fourchette des +/- 25%
Dans ce cas précis avec une tension de 23 Volts le transfert d’arc n’est plus du court-circuit mais passe en globulaire (selon le graphique ci-dessus)
L’apport de chaleur est de 0,59 kJ/mm

Et voilà le problème réglementaire qui se profile !
Une qualification de soudeur avec transfert d’arc en globulaire n’autorise pas le soudeur à souder en court-circuit
Cette notion de transfert d’arc en MAG qui n’existe dans les certificats de QS que depuis fin 2013 est un joli pot de pus pour les services techniques soudage.

Donc méfiance !

Moralité :
Ne faites réaliser que des QS.en angle P-FW en MAG / 135 avec transfert d’arc en court-circuit pour éviter ce type d’écart (CQFD) ...

J’attends vos commentaires ici si vous êtes concerné et si vous voulez partager.

Bien cordialement

Bonjour à tous,

Pour compléter le message ci-dessus :

Tableau de l'application de la NF EN ISO 9606-1

Bonsoir dominique,

Commençons par le commencement.
Comment définit-on les modes de transfert ?
Y a t-il une norme qui les définissent ?
Pour moi ces modes ont un périmètre approximatif.
Un court-circuit (short arc) se décompose en 4 temps :
- Approche du fil
- Contact avec la pièce et création de la goutte
- Striction
- Séparation (clac !) avec de nombreuses petites projections

Une grosse goutte (globular) se décompose en 3 temps :
- Approche du fil
- Création d'une grosse goutte
- Séparation (ploc !) avec de grosses projections peu nombreuses

La pulvérisation axiale (veine liquide, spray arc) ne possède qu'un temps :
- Le fil est transféré en fines gouttelettes dans l'arc

https://youtu.be/F_xr7rTVYSU

Qu'est-ce qui va indiquer à un contrôleur (ou un soudeur) qu'il se trouve à coup sûr, en présence de l'un des trois (ou d'un mode pulsé, ou d'un spin arc...) ?
Ton camembert ?
Est-il normalisé ?
Son oreille ?

Que se passe t-il lorsque le soudeur change de poste, change de self, change de stick out ...?
Avec les nouvelles technologies on peut changer la géométrie de l'arc, ouvrir l'angle ou le fermer.
Quid du double pulse ?
Ces réglages et ces nouvelles technologies changent les limites de ces modes de transfert.

Cordialement,

je partage l'avis de Savoir Fer et pour moi le globulaire n'est jamais bon court circuit ou spray ont leurs vertus, et le globulaire est un mauvais réglage

Bonjour,
je partage également l'avis de SavoirFer,
d'autant plus qu'avec les générateurs développés par
Fronius avec le CMT,
Oerlikon et Saf Fro avec les régimes d'arc SSA (speed shoort arc) sur le digiwave et citowave
Lincoln avec le STT
systèmes qui repoussent les limites de l'arc court à des tension bien supérieurs au graphique publié par Dominique.
Sans parler du mode pulsé qui lui remet en cause carrément l'arc court et le globulaire quelque soit la tension, nous sommes toujours en pulvérisation

Bonjour,

vous dites ,que le pulsé est comme le régime de pulvérisation.
Pour les qualifications ou audit ,il ne faut pas faire l’erreur,encore hier dans mon entreprise il y avait un quiproquo .
Les éprouvettes réalisées au mode pulvérisation tout au moins une ,par contre la procédure au pulsé ,par d'autre soudeurs.
Donc pour résumé je suis qualifié au mode pulvérisation mais pas au pulsé...

Envoyé par dany 62
Bonjour,vous dites ,que le pulsé est comme le régime de pulvérisation.
Pour les qualifications ou audit ,il ne faut pas faire l’erreur,encore hier dans mon entreprise il y avait un quiproquo .
Les éprouvettes réalisées au mode pulvérisation tout au moins une ,par contre la procédure au pulsé ,par d'autre soudeurs.
Donc pour résumé je suis qualifié au mode pulvérisation mais pas au pulsé...

Bonjour à tous

J’ai rajouté dans mon premier message l’information suivante :
poste MAG traditionnel sans pulsé, ni gestion d’ondes contrôlées, ni de STT...)
Je pense que vous devriez tous faire partie des commissions de normalisation du soudage (CNS)
Ainsi nous avancerions tous dans le bon sens de la normalisation du soudage (et pas dans le monde de Oui Oui...)
Et je pense que nous arrêterions de couper les cheveux en quatre.

Bien cordialement

Dominique

Une autre question ,lors d'un audit ,si la procédure indique pulvérisation ,ou non indiqué .
Peut on souder sur le transfert du pulsé tout en sachant qu'il faut respecter la plage de l' ampérage.
Selon la dmos et la procédure.
Je sais que certain vous l'interdise de changer le mode de transfert...
Je sais que procédure et qualification sont différente.

Envoyé par dany 62
Une autre question ,lors d'un audit ,si la procédure indique pulvérisation ,ou non indiqué .
Peut on souder sur le transfert du pulsé tout en sachant qu'il faut respecter la plage de l' ampérage.
Selon la dmos et la procédure.
Je sais que certain vous l'interdise de changer le mode de transfert...
Je sais que procédure et qualification sont différente.

Envoyé par Dominique

Je pense que vous devriez tous faire partie des commissions de normalisation du soudage (CNS)
Ainsi nous avancerions tous dans le bon sens de la normalisation du soudage (et pas dans le monde de Oui Oui...)
Et je pense que nous arrêterions de couper les cheveux en quatre.

Bien cordialement

Dominique