Domaine de validité MA par rapport a la EN 288-3

Bonjour, (?)

Puis je souder un inox auténitique (304L) avec un métal d'appord de type 316L sachant que la QMOS a été réalisée avec du 308 L ?
Je sais que la norme EN 288-3 est restrictive sur le sujet mais néanmoins, j'aimerais quand même savoir si il existe une solution palliative au travers de dérogation, fiche aquap....
D'avance merci
Philippe

Bonjour, (i)

Les puristes de la normalisation vous répondrons par la négative car il est écrit que le métal d'apport doit être de même composition nominale, sans trop vouloir et/ou pouvoir justifier l'explication technique de cette restriction.

Pour nous, il n'y a pas ou très peu de différences notables au niveau des caractéristiques mécaniques. Seule la chimie des matériaux entre un 18.10 et un 17.12 peut faire obstacle et uniquement dans le cas de corrosion intercristalline ou de taux de ferrite delta précis.

Il existait un texte dans la normalisation française qui autorisait des fourchettes d'éléments chimiques basiques qui n'obligeait pas à refaire inutilement une QMOS pour un simple changement de nuance entre 304L et 316L par exemple.

Cordialement,

Bonjour,

Il est en effet précisé dans la norme que le métal d'apport doit être de même composition nominale.

Tout d'abord, il est physiquement impossible de comparer toutes les influences des divers composants vis à vis de chaque déclinaison de métal de base. Dès lors définir des fourchettes de taux d'éléments acceptables n'a pas de sens malgré que la bonne pratique montre que cela peut marcher. De plus les additifs des matériaux d'apports des divers fabricants sont variables et les composants de ces matériaux sont eux-mêmes liés à une certaine fourchette de valeur - la composition variant légèrement d'une "coulée" à l'autre. Aussi, même si en pratique on peut obtenir des résultats satisfaisants et si celà était faisable de réaliser des études d'incidence, appliquer des tolérances sur des tolérances pourrait conduire à de grosses dérives.

Donc, selon moi, à part dérogation de votre client (ce qui est toujours faisable) ou nouvelle qualification, il n'y a pas d'issue favorable.

Dans l'espoir d'avoir pu vous apporter des précisions.

Bonsoir,

Nous avons retrouvé le texte de l'AQUAP.
Nous citons :

Dans le cadre de la réglementation française des appareils à pression (application de la DM-T/P 27260 modifiée par la DM-T/P 28914), les éléments d'addition intentionnelle ne permettant pas une hiérarchisation des aciers dans le groupe 9 (les inox selon NF EN 288-3) , les équivalences données dans le paragraphe 10.1.1.2 du cahier des charges de l'AQUAP seront admises, à savoir :
La qualification de mode opératoire de soudage obtenue est valable pour une nuance différente de la nuance d'essai si toutes les conditions suivantes sont remplies, les teneurs considérées étant les teneurs sur coulée, mesurées s'il s'agit des teneurs sur échantillons, définies par la norme ou la spécification s'il s'agit des teneurs d'une nuance.

1) Pour les échantillons utilisés pour la qualification et la nuance des aciers utilisés en fabrication :
Les teneurs en carbone, soufre, phosphore, manganèse, silicium, cuivre, molybdène et titane n'excèdent pas respectivement
- C < 0,080%
- S < 0,030%
- P < 0,040%
- Mn < 2%
- Si < 1%
- Cu < 1%
- Mo < 3%
- Ti < 0,60%
La teneur en nickel est comprise entre 8% et 14%
La teneur en chrome est comprise entre 16 et 20%

2) Si la nuance des aciers utilisés en fabrication contient du bore, du niobium ou de l'azote, les teneurs maximales en ces éléments ne peuvent être supérieures aux maximum correspondants de la nuance des échantillons de qualification.

Cordialement,