Bonjour à tous les lecteurs,
Pourriez-vous me faire partager votre expérience et votre avis sur l'assemblage hétérogène (ou mixte...) de cuivre type Cub1 sur de l'acier inoxydable austénitique type 1.4307 en jonction angulaire et en*bout à bout.
La tôle en cuivre fait 4 mm d'épaisseur et la tôle inox 6 mm.
Quel est votre avis sur les problèmes métallurgiques rencontrés*?
Quel est le procédé de soudage par fusion le plus approprié ?
Allons nous vers une galère technologique ?
Merci pour vos réponses.
Bonjour ,
Ce sujet de discussion a déjà été abordé sur ce site.
Voir le lien suivant sur le forum :
Soudage CUc1/ 304L
soudure cuivre avec acier
Est il possible de souder de l'inox et du cuivre ?
La grande difficulté de ce type de jonction est d’éviter l’effondrement du cuivre (qui fond plus vite que l’inox) et de la migration du cuivre dans la ZAT de l’inox avec des précipités en joints de grains.
Comme nous l’avons déjà écrit, le choix d’une base Nickel comme métal d’apport est une bonne solution même si cette solution est coûteuse !
Il semble que le meilleur procédé de soudage par fusion serait le MIG (par rapport à l’arc E.E. ou au TIG) lorsque celui ci est utilisable selon les configurations.
Si votre joint est soumis à des sollicitations mécaniques importantes, il sera nécessaire de prévoir un beurrage côté cuivre (alliage Nickel / Chrome ou un Cupro-Nickel) pour éviter de diluer trop le cuivre dans le bain de fusion.
Un préchauffage du cuivre peut être nécessaire selon la surface de vos pièces (grande dispersion thermique assurée…)
Il vous faudra utiliser un générateur de soudage ayant une source de courant puissante.
La jonction sera faite avec un métal d’apport de Nickel ou alliage Nickel / Chrome.
Attention tout de même aux risques de fissuration à chaud de votre dépôt à fort pourcentage de Nickel.
Votre bain de fusion devra être parfaitement protégé avec un gaz argon ou argon hélium (à l’endroit et à l’envers)
Pour la jonction angulaire et à condition que votre joint n’est pas trop sollicité mécaniquement, vous pouvez souder directement en MIG avec un fil base Nickel Chrome et une vitesse de soudage relativement rapide. (Des coupes macrographiques vous confirmeront de la qualité de la fusion et de l’accrochage)
Sinon optez pour la même méthode que ci dessus avec beurrage du cuivre.
Certains spécialistes en soudage utilisent un beurrage bronze au silicium côté cuivre en remplacement du cupro-nickel ou du Nickel-Chrome.
Nous ne connaissons pas la technique, ni la finalité des résultats.
Pour vous affranchir de gros problèmes métallurgiques, nous vous conseillons de vous appuyer sur les compétences d’un expert soudeur, de réaliser des coupons témoins soudés et de réaliser les essais mécaniques nécessaires (tractions et pliages à 4 x e ) et les essais métallurgiques requis (macrographie et micrographie).
Un examen micrographique à G x 400 de la zone fondue côté cuivre et de la ZAT côté cuivre vous renseignera parfaitement sur la qualité métallurgique de votre beurrage et de votre soudage et de la présence éventuelle de précipités aux joints de grains côté inoxydable.
Nous ne pouvons pas vous en dire plus !
Nous espérons l'avis d'autres lecteurs de ce forum.
Bonne continuation et que la force de la technique du soudage soit avec vous.
Cordialement,