Salut,
Je soude des appareils à pression en 304L qui ont des sous plaques en 304L ép8 sur lesquelles sont fixées des oreilles de levage en S235 ép20.
Pour éviter les changements de fil incessants, je souhaiterais savoir si une soudure d'angle monopasse (de gorge 4mm) avec un fil fourré 308L convient pour souder les oreilles sur les sous plaques (d'un point de vue métallurgique, je ne demande pas une note de calcul)
j'ai déjà faits quelques essais "pratiques" tels que casser une soudure de ce type à la masse pour me faire une idée de la résilience et observer le faciès de rupture (5 coups avant rupture et déformation "progressive", rupture ductile sur + de 95% de la surface). j'ai en cours une analyse micro + dureté pour savoir si avec la dilution je risque d'avoir des zones martensitiques dures.
Sachant que ces appareils une fois pleins pèsent plus de 2 tonnes, j'aimerais savoir si je prends de gros risques en soudant 4 oreilles de cette manière.
Je sais que souder un assemblage hétérogène avec un fil pas plus allié que l'inox utilisé ne relève pas des règles de l'art mais j'ai gros à gagner en productivité.
merci de me répondre.
Bonjour, (f) (!)
Suite à votre demande, nous nous permettons de vous donner notre avis qui n'engage pas notre responsabilité.
Notre question sera la suivante : (?)
Pourquoi mettre des oreilles de levage en S 235 (acier carbone manganèse) sur un appareil chaudronné en 1.4307 ou 304 L (acier inoxydable austénitique) ?
Si c'est juste une question de coût et de prix de revient, nous ne sommes pas convaincu que ce soit un excellent choix (cela n'engage que nous !)
Vos oreilles seraient en 1.4307, vous n'auriez aucun problème métallurgique d'assemblage hétérogène.
Cela vous oblige à posséder très certainement une qualification de mode opératoire de soudage spécifique pour ce type d'assemblage hétérogène.
Nous aurions utilisé un fil fourré type E 309 L ou CN 24.13. (toutefois le 308 L semble convenir en limitant la dilution du carbone dans le bain de fusion.)
De plus et sauf erreur de notre part, la sous-plaque (platine entre le corps de l'appareil et l'oreille de levage) pourrait éventuellement être éliminée sauf si son rôle est la tenue mécanique ou répartition des efforts justifiée certainement par une note de calcul ?
Cela vous oblige, dans la configuration décrite, à réaliser une peinture de protection de la surface des oreilles.
D'après votre message, chaque oreille de levage doit supporter une charge d'environ 500 kilogrammes. D'après les codes de construction et de calcul et sauf erreur d'interprétation de notre part, vous devez assurer une gorge de soudure apparente de 6 mm mini au niveau de vos oreilles de levage.
Un assemblage monopasse nous semble difficile dans ces conditions techniques.
Ce sujet est intéressant et nous espérons avoir l'avis d'autres spécialistes.
Bonne journée.
Cordialement,
la gorge des assemblages d'oreilles sur les sous plaques a été vérifiés par essai de levage sur prototype. (appareil levé à 2 fois sa masse brute sur une seule des 4 oreilles).
remarque, les oreilles ont une grande surface de contact avec l'appareil (environ 300mm de longueur en contact avec une épaisseur de 20 soit près de 65cm de longueur de cordon à multiplier par 4 pour assurer la résistance de l'assemblage).
les réservoirs sont effectivement peints sur demande client.
les oreilles sont en acier pour des questions de coût (poids unitaire 8.2 kg).
le MOS utilisé n'a pas besoin d'être qualifié car la soudure oreilles / sous plaque n'intéresse pas directement l'enveloppe de l'appareil.
la présence de sous plaques a donc l'avantage de me permettre de changer de type de fil sans requalifier la procédure. de plus, pour la diffusion des efforts, je trouve cette solution préférable plutôt que d'agir en "ouvre boîte" sur la paroi soumise à la pression.
En conclusion, j'attends l'analyse micro + dureté pour savoir si je peux industrialiser comme ça...Je vous tiens au courant. merci de me proposer toute autre investigation pertinente.
En tout cas merci pour la rapidité de la réponse.
Bonsoir, (o)
Suite à vos compléments d'informations concernant les longueurs développées de cordons de soudure et le calcul de prix de revient des oreillles, votre proposition de soudage hétérogène 1.4307 / S 235 en monopasse gorge de 4 mm avec fil fourré type E 308 semble tenir la route !
A notre humble avis, vous ne risquez pas grand chose au niveau des filiations de dureté dans la ZAT sauf si vous avez soudé avec des énergies très faibles (refroidissement très rapide de la ZAT côté S 235)
En revanche, si vous générez trop de dilution du carbone dans votre métal fondu 308 L , vous risquez la formation d'une structure inoxydable martensitique et des duretés très élevées en métal fondu (> 380 HV) côté S 235.
Nous ne savons pas pourquoi vous réalisez des micrographies ?
Avez vous un code particulier de qualification à appliquer ?
Merci pour vos précisions éventuelles.
Pour compléter notre message au sujet du changement de fil intempestif, sachez qu'il existe des dévidoirs double torches et double amenées de fils d'apport (Lincoln Electric par exemple)
Cordialement,
Je ne connaissais pas les dévidoirs double bobine mais ça parait intéressant.
sinon je compte faire une micrographie en soudure pour vérifier l'absence de martensite.
la filiation de dureté permettra de donner une idée de la fragilité de la martensite éventuellement présente.
Peut etre y a t'il des solutions plus astucieuses' J'ai choisi de ne pas faire confiance à 100% aux diagrammes de schaeffler et WRC92.
Bonjour,
Nous avons retrouvé la référence d'un dévidoir double bobine chez Lincoln Electric
le dévidoir DH-10
Cordialement,