Bonsoir,
Je débute en brasage fort et je rencontre des difficultés pour faire l'extension de mon chauffage central.
Mon problème est de la réaliser correctement le brasage fort, car comme je le pensais c'est moins évident que de le tendre.
Effectivement j'ai des problèmes avec la mouillabilité et donc la capillarité du métal d'apport.
A priori j'ai respecté ce qui est expliqué dans le mode opératoire présenté sur soudeur.com, mais cela ne marche pas.
Mon chalumeau est un lamp?express donné pour 2400 degrés et mes baguettes des Rothenberg cuivre / phosphore le flux est celui qui va bien de la même marque que les baguettes.
Je ne sais pas ce que je fais mal, est ce que je chauffe de trop ou pas assez, est ce que je positionne mal ma baguette ?
Je dois dire qu'une fois sur cinq la baguette ce liquéfie bien et le brasage prends mais pour les quatre autres fois ou ça ne marche pas, je ne sais pas pourquoi ?
Si quelqu'un peut me donner quelques conseils ou me dire ou se trouve mon erreur cela m'arrangerais bien.
J'attends vos réponses avec impatience, et merci d'avance à ceux qui me répondront
Bonsoir,
Il vous faut lire et relire tout ce qui a déjà été écrit sur ce forum à ce sujet et acheter un des livres proposé en librairie pour y apprendre comment faire. En particulier la préparation-désoxydation des pièces est capitale. Il faut être perfectionniste puis s'entrainer jusqu'à ce que cinq soudures sur cinq soient parfaitement réussies à l'aide de chuttes de tube. L'erreur faite 9 fois sur 10 c'est de chauffer la baguette alors que les pièces ne sont pas à la bonne température. L'idéal c'est que ce soit le contact de la baguette sur les pièces qui la fasse fondre, seule une "lichette" de la flamme est faite pour aider à l'écoulement du métal.
Pour moi l'utilisation des baguettes enrobées ne constitue pas la meilleure solution car l'apport de cette façon de flux décapant n'est pas satisfaisant ni en quantité ni comme il faut. C'est du moins un handicap quand on ne fait pas des brasures tous les jours de l'année. La meilleure solution c'est d'utiliser des baguettes nues et le flux en poudre qui va avec. On chauffe légèrement la baguette puis on la trempe dans la boite de flux. On peut alors chauffer les pièces et y déposer dès le début uniquement du flux sur la jonction des deux pièces. De cette manière le flux protège de l'oxydation et migre dans la jonction durant la poursuite du chauffage jusqu'à ce que la température soit atteinte pour faire fondre le métal d'apport qui a été de nouveau et aussi souvent que nécessaire regarni de flux. Si le nombre de brasures que vous avez à faire n'est pas trop élevé vous avez intérêt à utiliser de la brasure basse température avec 40% d'argent ( l'eutectique argent/cuivre ) certes très chère mais bien plus facile à utiliser que la brasure haute température. Chez Castolin il s'agit de la 1802 à laquelle est associé un flux en poudre. Après que la brasure soit refroidie, il est bon de la laver avec de l'eau très chaude pour éliminer l'excès de flux. Seulement ATTENTION cette brasure est extrèmement fluide car du fait que c'est un eutectique, il n'y a pas de transition pateux ; on passe de l'état solide à l'état liquide en quelques degrés de température ; il faut donc que les espaces entres les pièces soient extrèmement réduits comme on le trouve généralement dans les emboitures des tubes de cuivre avec les coudes et Tés du commerce. Du coup le bon coup de patte est obtenu lorsqu'on apporte juste ce qu'il faut de métal d'apport ce qui réduit énormément la dépense.
Cordialement.
Yann