Bonjour à tous,
Je travaille dans une société réalisant des produits pharmaceutiques/sanitaires soudés sur lesquels les exigences d'état de surface sont importants.
Nous réalisons des soudures exclusivement INOX 316L, manuel ou orbital, sur de la tôle, des tubes ou des fils. Nos QMOS sont qualifiées selon l'ISO 15614 ou 15613.
Nous devons présenter à nos clients les qualifications de soudure mais ceux-ci exigent aussi une rugosité du cordon de soudure à 0.6µm. Ce qui nous oblige à araser les cordons de soudure si nous voulons respecter l'état de surface. Jusqu'à ce jour nous excluions les cordons de soudure de l'état de surface, mais nos clients ne l'acceptent plus.
D'où ma question : peut-on qualifier une soudure puis l'araser pour respecter la rugosité?
A mon sens, si nous arasons une soudure par brossage, la QMOS n'est plus valide car on ne peut plus garantir la tenue de la soudure.
Je cherche donc des conseils sur le sujet:
- Doit-on annoncer à nos clients que la QMOS n'est plus valide si ils veulent respecter la rugosité
- Peut-on qualifier nos soudeurs après brossage, mais dans ce cas comment maîtriser le process de brossage qui est très manuel ?
Si vous avez des reflexions, des idées ou solutions sur le sujet, je suis preneuse car je suis dans l'impasse et tiraillée entre une qualification et un état de surface !
Merci d'avance!
Bonjour SAR.
Votre problématique est à mon sens assez simple si l'on se pose la question sous l'angle de l'épaisseur. On peut trouver une réponse au point 8.3.2.1 de la norme NF EN ISO 15614.
Pour le reste, posez vous les bonnes questions :
Quel est mon type d'acier ? Qu'apporte la surépaisseur du cordon dans mon assemblage ? Qu'est-ce qui différencie une soudure arasée d'une soudure non arasée ? Le fait d'araser une soudure est-il décrit dans une norme ?
Répondez à toutes ces questions et vous aurez votre réponse :).
Cdlt,
YannA
Bonjour YannA,
Je reprend le sujet, ayant actuellement la même problématique que SAR.
Si je comprend bien, du moment qu'on justifie une soudure sur l'entière épaisseur du métal de base, cela justifie de la tenue et la surépaisseur peut être enlever sans problème. Pas besoin de QMOS supplémentaire. Aucune description de l'arasage dans la norme.
Dois on faire des mentions de l'arasage dans le DMOS par exemple?
Il y a également un symbole de soudage pour les soudures arrasées, les plans de fabrications doivent en conséquent mentionner celui-ci.
Cordialement.
Bonjour,
L'arasage n'est pas prise en compte dans la NF EN 15614-1. Ce n'est pas une variable essentielle qui remettrait en cause une QMOS.
Mécaniquement l'arasage est une bonne chose pour la tenue en fatigue.
De mon point de vue, je te conseillerai de préciser l'opération dans le DMOS pour bien tracer sa nécessité et faire passer l'information auprès de l'atelier.
Effectivement tu peux également faire passer l'information via les plan et les symboles de soudures.
A+
Bonjour à tous,
@ComeHere, pour compléter les propos de YannA et Benoit_18, il est certaines configurations ou un arasage est nécessaire, par exemple lorsque le contrôle volumique est requis et fait en UT, avec un passage du traducteur UT devant se faire sur le joint soudé (le couplage du traducteur impose une surface lisse et suffisamment plane).
Dans le cas de fortes épaisseurs (>50 mm), cela sera également imposé dans certains codes pour ne pas gêner l'interprétation radio (l'exigence de coefficient de joint pour les calculs mécaniques n'étant pas liée à l'épaisseur).
Enfin, qualifier un assemblage en soudure brute et araser intérieur / extérieur en production est une pratique "rencontrée" en chaudronnerie des équipements sous pression, en tout cas pour le domaine dans lequel je travaille. Tout dépend ce qu'exigent / autorisent vos référentiels techniques & codes de construction applicables.