Bonjour à tous,
M'entraînant sur mon poste mig-mag (retour d'expérience prévu... avec un peu plus d'expérience !), je soude des tôles en acier doux de 1 mm d'épaisseur et je constate de grandes déformations. Cela m'inquiète une peu car j'aurai une pièce à remplacer sur le longeron de ma vieille voiture, de forme complexe mais dont la longueur maximale sera de 350 mm et la largeur maximale de 110 mm.
En consultant les articles techniques sur le problème des déformations, je retire ces possibilités de précautions :
1) Soudure par points (selon l'ordre préconisé) en laissant bien chaque point refroidir, cela je pense l'avoir compris.
2) Raccord entre les points par la soudure en chaînette, soit en reprenant les points dans leur ordre d'exécution, soit en adoptant la méthode pèlerin (merci de me donner votre avis sur cette alternative).
3) Pour le bridage : 4 points de bridage, pas plus, afin de ne pas augmenter les contrariétés de dilatations : c'est là que j'attends aussi votre avis car j'ignore si l'acier doux est soumis aux risques de fissure.
4) Réglages particuliers du poste ? C'est le troisième point sur lequel je vous écoute !
Un grand merci d'avance pour vos conseils de pro, à très bientôt.
Re-bonjour,
Juste après avoir posté ce message il m'est venu un idée : pourquoi ne pas découper une tôle rectangulaire qui englobe les zones à remplacer, et ne pas la poser sur mon longeron (après avoir découpé toutes les zones rouillées) avec la méthode par bouchonnage ? Il me semble qu'il y a moins de risque de déformation, et surtout, un alignement beaucoup plus simple !
Merci beaucoup.
Bonjour,
Ayant moi même ce genre de projet, pouvez-vous me dire si le votre a pu être mené à bien ? Si oui, de quelle façon ?
Cordialement,
Bonsoir,
Souder cette épaisseur lorsque l'on débute n'est pas très facile. Pour éviter au maximum les déformations, il faut apporter le minimum de chaleur, donc régler a minima, probablement jouer de la self et aussi apporter juste ce qu'il faut de matière (ne pas surcharger le cordon). L'entraînement préalable, en suivant les instructions que tu connais, est indispensable.
Pour ce qui est de la méthode du bouchonnage, c'est bien pour faire du remplissage de panneaux, mais ça me semble carrément contre indiqué pour un montage structurel.
J'espère que d'autres membres, plus expérimentés que moi dans ce domaine particulier, sauront t'apporter des réponses plus précises.
Cordialement
Bonjour à tous,
Cela m'a surpris au début mais, contrairement à ce que l'on pourrait penser en termes de solidité, la soudure en carrosserie est le plus souvent discontinue. Cela n'est pas vérifié partout car il existe des endroits critiques mais 80% des soudures étaient (sont peut être toujours) réalisées par des points soudés (soudage électrique par résistance), généralement à quelques mm du bord libre d'une des tôles, parfois séparés entre eux par plus de 10 cm. En technique de réparation, après dépointage, ces points peuvent généralement être remplacés par des points bouchons au MAG. Le plus gros problème que cela pose est en fait celui de l'étanchéité.(d'où le colmatage à grand renfort de différents joints, colles et autres mastics qui pourrissent la vie lors des soudures).
En dehors de ces points "d'origine" il est habituel de souder au point de chainette après pointage. Il est très facile de percer mais il est pas rare de coller également si le voltage est trop faible.
Après quelques déboires il me semble que pour limiter les déformations il faut éviter de souder des surfaces planes sans pliages des bords des pièces.
Exemple récent (et douloureux), il est impossible de souder (en clin et courtes chainette) une trappe d'aération (pourtant vendue pour être soudée) sur une ouverture dans un pavillon (toit) de voiture, sans entrainer des déformations monstrueuses (et irrécupérables). A l'inverse souder le pavillon (un autre, le 1ier est foutu) sur toute sa périphérie par points bouchons, n'entraine aucune déformation, les bords ayant un double pliage (vertical puis horizontal).
cordialement
Bonjour,
Effectivement, les points de soudures espacés sont courants hors parties structurelles; peut-être correspondent-elles à des zones déformables en cas d'accident ou tout simplement la forme caissonnée des éléments est-elle suffisamment prononcée pour s'accommoder de ce traitement...
Des impératifs économiques expliquent ce choix d'un mode de soudage facile à automatiser, rapide et peu gourmand (il ne consomme qu'un peu d'électricité), ce qui n'empêche pas de le restreindre au minimum possible...
Il est très utilisé également pour beaucoup d'objets quotidiens, souvent dans des applications inappropriées qui nuisent à la durée du produit (par fatigue du métal dû à des efforts mécaniques trop localisés).
Notons que ce même principe de soudage par résistance s'applique pour des soudures étanches, donc continues: ce sont alors des molettes qui appliquent le courant électrique et la pression nécessaire à l'assemblage.
Il est amusant de constater que cette méthode est la version modernisée de la soudure pratiquée par les forgerons depuis bien longtemps!
Cordialement