Bonjour à tous,
Je m’apercois que depuis quelques temps les entreprises de la métallurgie multiplient de plus en plus des portes ouvertes pour faire découvrir et connaître leurs métiers et attirer un jeune public (ou moins jeune) dans l’apprentissage ou l’alternance.
Je pense que depuis des années la politique de l’apprentissage a été largement délaissée
Et on paie aujourd’hui au prix fort la pénurie de personnels formés dans le soudage, la chaudronnerie, la tuyauterie, etc...
Pour preuve c’est le départ de tous ces professionnels âgés et expérimentés de 60 à 65 ans qui n’ont pas de remplaçant formé par ces professionnels âgés.
Je pense qu’un pays comme la France aura toujours besoin de main d’oeuvre hautement qualifiée pour réaliser des process de plus en plus techniques et spécialisés
C’était ma réflexion de ce dimanche matin
Bonne journée à tous
Bien cordialement
Dominique
Bonjour ,
c'est un constat de tous les jours ,il est vrai que le main d'oeuvre qualifiée est très difficile à trouver.
Pas facile de trouver des soudeurs chevronnés et chaudronniers compétents .
Je vois bon nombre de CV sur les bureaux .
En général les personnes font un essai en intérim et ensuite disparaissent dans la nature.
Très peu de candidatures sont retenues.
Cordialement
Bonjour,
En total accord....
J'ai regardé il y a peu, les offres d'emplois sur Tours, que je vais quitter, et Nancy, que je vais rejoindre, recherches fréquentes de..... soudeurs.
Pour ce qui est de la "fuite" du savoir, c'est la catastrophe.
J'ai le père d'un pote, ex-prof de fonderie, qui ne s'est jamais vraiment remis de la fermeture de sa section à son lycée technique quand il est parti en retraite. Idem pour son collègue chaudronnier.
Quand j'étais scolarisé, en sortie de 5° ou de terminale arrivait les phases "d'orientation", trois choix....
Poursuivre en "général' ou pour les cancres, aller au lycée Bardot pour les filles en sections couture et coiffure, ou aller au lycée technique pour les gars.
Cette très mauvaise image de marque a tué l'estime de ces métiers.
On le paiera un jour, c'est sûr.
La fuite n'est pas qu'humaine, le type chez qui j'ai pris quelques équipements d'atelier, spécialisé dans le négoce de machines-outils de seconde main, démantèle nombres de boîtes, ou récupère les tours/fraiseuses/perceuses conventionels sans emploi et expédie en Asie et Afrique du Nord.....
Il n'a guère de scrupules, car, comme il dit, "autrement ça part à la casse, moi je débarrasse gratos et fait un bénéfice au passage".
Je m'en mords aujourd'hui les doigts d'avoir décliné sa propositions de don d'une affûteuse et d'une petite rectifieuse plane qu'il me donnait en échange du prix de livraison.
Tout ça pour ne pas passer pour un rapace.
Bon dimanche
Bonjour,
J'ai également quitté mon entreprise sans être remplacé, comme la plupart de mes collègues.
Malheureusement je pense que c'est la voie que s'est fixée le pays depuis plusieurs décennies.
Sous l'impulsion de la finance dirigeante au début puis, comme l'a très justement écrit moi37, en donnant une image dévalorisante des métiers manuels.
On a sciemment démoli tout le tissu industriel français pour se concentrer sur les métiers qui rapportent plus sans se salir les mains.
Aujourd'hui la plupart des jeunes s'orientent vers la vente, la communication, l'évènementiel, et tout un tas de métiers superficiels qui leur semblent plus glorifiant.
En parallèle, la culture technique (pour ne pas dire la culture tout court !) disparait.
Sans aller jusqu'à parler de déchéance du pays, c'est au minimum la porte ouverte... à la dépendance totale aux autres puissances, auxquelles on a déroulé un tapis rouge par des transferts de technologies pour faire plus de bénéfices sur l'instant. :(
Cordialement.
Re,
Ben, je me marre..... Même si c'est pas drôle.
Mais à force de nous bassiner avec la crise et notre pouvoir d'achat qui baisse.
Quand beaucoup ne pourront plus se payer une place de cinoche à 10€, on en reparlera de l'événementiel et ce genre de trucs.
Quand par nécessité ou baisse de ressources, il faudra penser "réparation" plutot que consommation déraisonnée et au final écoeurante .... On passera pour des vieux casse-bonbons en évoquant le passé.
J'arrête pas d'entendre des jeunes dire qu'ils veulent faire "Youtubeurs" et pas que des gamins!!!
Non, de jeunes adultes aussi.......
Rien que pour ça, dès que je serai installé, je chercherai les portes ouvertes, histoire d'encourager les acteurs de de qui subsiste encore.
Mais il y a des cas plein d'espoir, des copains de nos gamins sont en formations alternées dans le bâtiment, l'industrie, l'artisanat et sont passionnés par ce qu'ils font.
Mon grand en 2° année de médecine en est même à les envier.
Le regard porté sur ces activités changerait-t-il???
Cordialement
Envoyé par locouarn
Bonjour,
J'ai également quitté mon entreprise sans être remplacé
Cordialement.
Bonjour,
Le propre des vieux c'est que leur vécu est plus important que celui des jeunes.
Il y a donc 65 ans (probablement plus encore) que j'entends parler d'apprentissage.
C'est un LEURRE.
On continue d'en parler parce que l'Education Nationale est aux antipodes des besoins de la Nation.
Les moyens qui lui sont attribués sont mal utilisés.
Aucun professionnel en activité ne peut EFFICACEMENT faire marcher son entreprise et EN MEME temps former un jeune.
Aujourd'hui en plus la pédagogie est infiniment plus importante que le savoir à transmettre.
Or on a l'une ou l'autre mais rarement les deux.
Il y a 20 ans lorsqu'on m'a gentiment renvoyé dans mes foyers (moi et beaucoup d'autres) j'avais des collègues qui n'étaient pas en peine d'avoir leurs trimestres car ils avaient commencé à travailler en usine à 14 ans. Lorsqu'on ne réussissait pas à l'école on allait garder les vaches pour ceux qui vivaient à la campagne et les autres allaient en usine faire des travaux répétitifs dont on avait besoin.
Une grande partie du drame de 2018 c'est qu'on a encore des jeunes qui ne veulent pas ou ne peuvent pas apprendre à l'école alors qu'on n'a plus ces jobs répétitifs en usine.
L'apprentissage serait une possibilité mais seulement en théorie car financièrement qui le paye et sur le plan éducatif rares sont les gens capables d'enseigner ce qu'ils savent pourtant faire parfaitement SURTOUT que l'apprenti n'a toujours pas forcément envie d'apprendre.
J'ai connu une époque où on avait des ateliers de mécanique fine qui se réorganisaient avec des machines à commande numérique.
Les lycées étaient bien incapables d'avoir ces machines vue leur prix.
Donc le passage du traditionnel au numérique se faisait dans les ateliers SAUF que la pénurie des gens formés faisait qu'il y avait surenchère sur la main d'oeuvre. les ateliers débauchaient les gens dans les ateliers concurrents.
L'ECOLE est la clé de voûte de la société.
On a voulu avoir les mêmes taux de réussite au bac qu'au Japon donc on a baissé le niveau d'examen. Conséquence les universités croulent sous l'afflux de bacheliers .
De mon temps le bac c'était en première 4 épreuves à l'écrit et un bon nombres d'épreuves à l'oral POUR ceux qui avaient réussi à l'écrit et on remettait cela en septembre pour les recalés.
En terminale rebelote.
Les mentions bien étaient rares et les mentions très bien quasi inexistantes.
Yann
ma première boite BSL à Soissons avait son propre centre d'apprentissage avec plus de 90% de réussite au CAP, tous les nouveaux embauchés issus de ce centre ou de l'extérieur avaient un tuteur pendant un an, et un local dans l'usine servait à la formation et préparation de ceux qui devaient passer des agrégations.
De nos jours il y a de la demande pour des soudeurs, mais l'entrée se fait pas le merdique des boites intérimaires, expériences, licences valides à jour ( elles dures 2 ans en validité ouaf ouaf)
ces maquereaux des boites intérimaires ne savent même pas ça, et le bouquet final en proposé c'est des moins de 11€ /h brut mieux vaut encore aller faire des ménages au black
J'ai un pote résidant Thionville près de la frontière Luxembourgeoise, il bossait dans une boîte française pour le SMIC en compagnie d'employés luxembourgeois d'une succursale de ce pays.
Ces employés touchaient deux fois son salaire.
Il a fini par se faire embaucher par la succursale luxembourgeoise et bosse toujours dans l'entreprise mosellane en ayant conservé son ancienneté et a doublé son salaire.
Je trouve ça excellent!
Dire qu'on a baissé le niveau du bac est un poil cavalier!!!
Mes deux gars sont pour l'un passé par un bac S, et l'autre est en plein dedans et franchement, faut qu'on m'explique où est la baisse du niveau!
On a supprimé des matières, OK. Moi je ne pleurerai pas les dizaines d'heures passées à subir des cours de flûte ou de couture en "travaux manuels"
Comment motiver un jeune qui voit d'autres gagner leurs croûtes sur du vent?
Je pense au phénomène Youtube et ses jeunes stars qui s'enrichissent grâce à des trucs débiles.
Comment pousser un jeune à l'apprentissage pour gagner mensuellement une misère comme papa alors qu'il se "fait" bien plus avec des combines ou commerces illicites dans les parties communes des immeubles, et ce, parfois en quelques minutes,?