Bonjour à tous,
J'ai un document du CLAP de fin 2006 qui dit que les essais réalisés suivant l’ASME (ou ASTM A 370) et les normes EN sont équivalents !
Appliquez vous cette équivalence ?
Vos inspecteurs autorisés ASME acceptent-ils des essais EN pour des essais ASME ?
Les inspecteurs Tierce Partie Français acceptent-ils des essais ASME pour des EN ?
Faites vous des essais EN et les transformez vous en ASME ou bien c’est l'inverse ?
Que dites vous pour les essais de résiliences ?
Le mouton d'essais ASME et EN n’est pas le même ...
Un couteau de 2 mm est il équivalent à un couteau de 8 mm ?
Que dites vous pour une traction
L'essai de traction ASME est fait avec une partie droite de 2 fois 6 mm + la soudure (plus forte sollicitation de la soudure) et un essai norme EN qui lui fait 2 fois 30 mm + le soudure
Le débat est ouvert aux spécialistes
Qu’en savez vous et qu’appliquez vous ?
Daniel
Bonjour Daniel,
Dans votre message, il aurait été intéressant de préciser le numéro précis de la fiche question/réponse CLAP ...
Nous ne savions pas qu'une telle fiche existait.
Lien pour accéder aux fiches CLAP
Notre raisonnement est le suivant :
Si le Comité de Liaison des Appareils à Pression qui est constitué par tous les représentants des organismes officiels (pouvoirs publics, fournisseurs, donneurs d'ordre, organismes de contrôle, bureaux de normalisation) a entériné cette décision cela doit être en parfaite connaissance de causes et d'objectifs.
Il serait utile de poser la question aux représentants de l'AQUAP (Association pour la Qualité des Appareils à Pression)
Bonne journée
Cordialement,
Bonjour,
Le document CLAP auquel vous faites référence n'est pas une fiche CLAP, en effet parmi les 273 fiches CLAP que j'ai consultées, aucune ne fait référence à un système d'équivalence entre les normes ASME et EN.
Si un tel document existe il serait interressant d'en diffuser le contenu.
Par ailleurs, dans le cas de notre société, nous sommes certifié ISO 9001 et avons le stamp U et fabriquons des équipements sous pression selon la DESP, ni notre AI ni notre ON n'accepte d'équivalence entre les 2 systèmes normatifs.
Donc lorsque nous avons des PQR à réaliser nous faisons les 2 types d'essais mécaniques.
C'est pourquoi il serait utile de connaître l'origine du document CLAP auquel vous faites référence.
Cordialement.
Bonjour,
Quelques éléments de réponse purement techniques sans tenir compte des impératifs règlementaires ni des inspecteurs tatillons.
Traction:
pour ce qui est des tractions travers soudure, le cacul du sommet de la courbe de traction dépends assez peu de la longueur pourvu que la ZF et la ZAT + un peu de gras soient inclus dans la zone testée.
Pour la détermination de la limite élastique, les batailles de puristes sur les méthodes européennes ou américaines font un peu rigoler quand on connais :
- La dispersion des valeurs sur sur une tôle (dans toutes les directions, au début ou à la fin de la tôle mère, la localisation dans la largeur, dans l'épaisseur), la dispersion réelle est de l'ordre de 40 à 70 Mpa suivant l'état de livraison.
- Les incertitudes sur les mesures, particulièrement sur les machines automatisées, qui calculent la pente de la partie élastique d'une manière un peu étrange parfois (a priori , interpolation linéaire d'une coube parfois tourmentée, ou module d'Young fixé ?, le mystère reste entier)
- les divers effets de distorsion (redressage des pipes, effet buschinger,..)
Charpy tests:
- Les essais avec couteau européen seraient légèrement plus sévères. Par compte, qui tient compte de l'usure du couteau ? Une récente conférence à l'IS sur "comment réaliser des soudures qui passent les spécification Cryogéniques (Charpy à - 197°C)", Un vendeur de métal d'apport (après étude comparative poussée) a estimé que le meilleur moyen était d'avoir un couteau neuf !!! le gain était de l'ordre de 25% en moyenne.
- Il faut ensuite bien comprendre à quoi servent les essais de Charpy. C'est une méthode simple de sélectionner des matériaux en repoussant la T°C de transition par rapport à la T°C de service, la différence entre la T°C de service et la T°C de test étant généralement fonction de l'épaisseur ( influence de la tri-axialité des contraintes, l'essai de Charpy restant sur une éprouvette normalisée 10x10, la vitesse de mise en sollicitation, le taux de contrainte, voir travaux de M. Sanz, OTUA). Cette méthode basique ne représente pas grand chose au niveau physique, quant à la ténacité réelle du matériau. Les essais de comparaison entre CTOD et Charpy ont montré une dispersion extrème qui ont conduit à des relations entre les deux extrèmement conservatives. (Cf BS 7910 - 2005), faute de mieux.
Bref, l'ensemble de ces données me donne beaucoup de recul quant à ces querelles qui semblent plus de chapelle que réellement techniques.
A vous !