Bonjour
en phase de recherche d'un poste ACDC, je constate comme d'autres avant moi la difficulté de trouver un poste pour une utilisation hors cadre professionnel.
Les fabricants chinois disposent d'une grande compétence compte tenu des nombreux chantiers, volumes mondiaux et sous traitance puisque la presque totalité des postes vendus par des grandes marques est fabriqué là-bas.
Hormis les marchés professionnels ou les revendeurs assurent le service, pour les autres clients... c'est la roulette russe (plateformes de vente inexpérimentée ou pousseurs de carton mettant en avant un drapeau allemand.)
Venant de l'électronique, je constate l'évolution majeure des composants permettant des performances accrues (un transistor igbt remplace une armée de transistors). Donc des couts de fabrication en baisse.
Pourquoi ne pas envisager la fabrication d'un poste à partir de quelques circuits imprimés chinois ? Pour la partie mécanique chacun ici devrait être capable d'assurer ! Outre l'aspect "maker" à la mode, c'est aussi la sécurité d'une auto maintenance.
Qu'en pensez vous ?
Bonjour,
J'en pense que vous faites fausse route car votre idée repose en grande partie sur des idées fausses :
1 - Il n'y a aucune difficulté à trouver un poste TIG AC/DC abordable pour un usage non professionnel. On en trouve pléthore de très bonne qualité à partir d'environ 1000 €. Moins cher cela devient une loterie.
2 - Il n'y a pas que les allemands qui importent des appareils chinois. En France nous avons IMServices, Wuithom, Acimex,... qui assurent un service de très bon niveau.
3 - Vous confondez module IGBT et transistor MOSFET. Si certains grands constructeurs ont opté pour les premiers, c'est pour simplifier les process de fabrication au niveau de la main d'oeuvre. Les postes chinois utilisent encore largement les transistors MOSFET, ce qui permet dans une certaine mesure des réparations qui sont économiquement inenvisageables avec des modules IGBT.
4 - Si vous avez déjà cherché une carte à première vue standard sur le marché chinois, vous avez probablement constaté qu'il en existe un grand nombre de modèles à première vue semblables dans leur architecture mais différentes sur des points de détail. Il est fort probable qu'une carte utilisée aujourd'hui sera introuvable dans un an car le modèle aura évolué et seule la dernière version est proposée à la vente, car destinée à des assemblages et non des réparations.
Libre à vous si vous voulez vous lancer dans une telle expérience, certainement passionnante mais très aléatoire (surtout pour un TIG AC/DC) et largement hors sujet sur ce forum.
Cordialement.
Bonjour,
Je trouve ce projet très intéressant, seulement il faut du temps pour le réaliser.
Pour les IGBT ils ne remplacent pas une armée de MOSFET, locouarn l'a expliqué. Il faut savoir que les modules IGBT existent tout comme les modules MOSFET mais les prix sont conséquents, en fait plus chers que des transistors discrets qui auraient au final les mêmes caractéristiques.
Pour une fabrication unitaire un module MOSFET ou IGBT simplifiera la réalisation, c'est certain, si vous faites la conception le choix vous appartient.
L'intérêt de l'IGBT est sa meilleure robustesse face aux courts-circuits, car intrinsèquement, il va limiter le courant à une plus faible valeur qu'un MOSFET.
Les désavantages de l'IGBT sont une fréquence de commutation plus basse et les pertes dans les "queues" de commutations.
Vous venez de l'électronique, mais êtes-vous plutôt spécialisé dans le numérique ou dans l'analogique ou la commutation de puissance ou les hypers ?
Pour concevoir un poste TIG AC/DC moderne, il faut maitriser le numérique (hard+soft) et la commutation de puissance, à défaut au moins l'une des deux parties et vous faire aider pour l'autre.
L'achat d'un "starter kit" peut vous aider pour le hard, il suffira de faire le soft pour la partie numérique.
Pour fabriquer une carte électronique on parle de "soudure" même si plus précisément c'est une brasure tendre.
Bonne conception et bonnes soudures.
Cordialement.
Bonsoir,
Débuter en soudage c'est déjà une épreuve redoutable si on n'est pas un bricoleur averti. Débuter en soudage TIG et qui plus est de l'aluminium constitue une école de la patience et de la persévérance. Mais tout cela n'est rien à côté de vouloir se fabriquer son propre poste de soudage TIG AC/DC si on n'est pas un professionnel expert en commutation de courants très forts. En plus de connaissances extrêmement pointues il faut avoir un laboratoire de mesures comprenant un oscilloscope qui coûte deux ou trois fois le prix d'un poste TIG.
Une pièce maîtresse de ces postes c'est le transformateur. Ce n'est pas un transfo sur le secteur mais un qui fonctionne au primaire avec des tensions "carrées" de 400 volts, à des fréquences de plusieurs dizaines de kHz et des courants de plusieurs dizaines d'ampères.
Enfin, il y a une certitude c'est que réaliser un tel poste de A à Z pour un pro coûtera deux ou trois fois plus cher qu'un bon poste du commerce et cela va prendre des mois et des mois. Il faut compter déjà acheter une caisse de MOSFET ou d'IGBT car ces bêtes là ça meurent à des vitesses incroyables.
Bon courage
Yann
Bonsoir,
si il vient de l'électronique, il possède peut être son labo avec oscilloscope ou alors grace à son travail il a accès à un labo.
Pour le prix de revient il ne faut pas compter son temps c'est sûr. La journée d'ingénieur se vendant entre 550-1000€ et je ne connais aucun ingénieur capable de réaliser un tel projet en 2 jours.
Ces transistors sont des composants fragiles, mais si on calcule bien tous les paramètres d'usage on peut ne pas en griller de trop, surtout si on procède avec méthode et en y allant progressivement en tension et en courant :
faire une branche puis un demi-pont puis le pont complet.
Pour un projet où on travaille sur le secteur, habituellement on choisit un ingénieur qui a au moins 10 ans d'expérience, simple précaution...
Cordialement.
Bonjour,
Vous vous focalisez sur les MOSFETs et IGBT mais les cartes de commande, notamment pour les fonctions d'un poste AC/DC, sont à mon avis autrement plus complexes à mettre en oeuvre.
Ceci dit on s'éloigne largement du thème de ce site qui est le soudage et non la fabrication d'un poste à souder (ni la brasure à l'étain de composants électroniques).
Donc j'admire la démarche sur le plan personnel mais pour le moment on est dans le domaine du fantasme. J'aimerais qu'une réalisation aboutisse réellement pour que l'on y consacre du temps.
Merci de votre compréhension.
Bonjour,
Mettre au point un montage de puissance c'est particulier, car toute erreur ou omission se paye cash.
Si on dépasse un seul des paramètres du datasheet d'un composant de puissance, on assiste à sa destruction immédiate et comme sa destrucion en entraine d'autres... Bref quand on débute en puissance, on voit les composants protester en language Sioux contre leurs mauvaises conditions d'utilisation.
La partie numérique est certes plus complexe à mettre en oeuvre, mais elle tolère les erreurs bien plus facilement, on grille moins facilement un composant, et surtout, même dans ce cas, ce n'est pas tout le montage qui part en fumée. C'est moins dangereux et moins frustrant !
De plus il existe une multitude de "starter kit" pour découvrir une gamme de processeurs ou micro-contrôleurs si bien que l'on a l'embarras du choix. Des kits éducatifs existent aussi, qui ne connait pas la gamme de kits Arduino ou les processeurs Arm ou Atmel rachetés par Microchip ?
Une approche modulaire en commençant, par exemple à partir d'un poste à souder TIG DC et concevoir et fabriquer le module pour le transformer en AC serait un bon début et présente les simplifications par rapport à un poste complet :
1°) isolation depuis le secteur
2°) tension plus basse que le secteur
3°) pas de conversion de tension
4°) pas de régulation d'intensité
5°) pas de correction du facteur de puissance
Tout en gardant la partie mise au point du pont en H et son pilotage. Ce serait un excellent exercice pour débuter la conception d'un poste complet.
Vous pourriez partir du kit :
http://ww1.microchip.com/downloads/en/DeviceDoc/MIC4606-1YML%20Evaluation%20Board%20User%20Guide.pdf
ou
http://ww1.microchip.com/downloads/en/DeviceDoc/MIC4608YM%20Evaluation%20Board%20User%20Guide.pdf
Ensuite poursuivre en faisant les conversions boost et buck avec :
https://www.microchip.com/DevelopmentTools/ProductDetails/DM330017-2
Cordialement
Bonjour Argonite,
J'aime bien votre analyse qui contient beaucoup d'arguments très pertinents.
Cela sent le vécu de projets qui ont dépassé le stade de l'imaginaire pour se heurter aux vrais obstacles... Ceux auxquels on ne pense pas au départ.
Bon dimanche.
Envoyé par Argonite
je pensais adapter un dévidoir à fil sur le TIG.
Envoyé par locouarn
Envoyé par Argonite
je pensais adapter un dévidoir à fil sur le TIG.
Bonjour,
Vous devriez vous informer sur les procédés de soudage avant d'émettre ce genre d'idées.
Un poste TIG ou MMA est régulé en intensité, un poste MIG/MAG est régulé en tension.
Une fois encore, je rappelle que ce forum est dédié à la soudure et pas à de telles élucubrations.
Merci de votre compréhension.
Bonsoir,
Locouarn, tu aurais du lire plus attentivement le message d'argonite, avant de l'envoyer "balader". En effet il parle d'un dévidoir pour torche TIG ce qui est tellement possible que GYS en vendait un il y a quelque temps et que d'autres fournisseurs proposent aussi.
J'ai moi-même connu des remarques du genre "tu commences tout et tu ne finis rien" et c'est le cas pour un tel dévidoir. Mécaniquement il fonctionne bien mais j'ai calé par paresse lorsqu'il m'a fallu réaliser la partie électronique qui devait commander le moteur pas à pas. Pour l'amenée du fil de soudage j'ai utilisé une gaine en téflon de frein de vélo. C'est très bien.
Yann
bonjour Argonite, bonjour Yann et bonjour à tous (et même bonjour à ceux qui ne toussent pas),
Bravo pour vos recherches, pour vos pré-calculs ne prenez pas 100 KHz comme fréquence de base pour un moteur pas à pas.
Quand on le fait tourner avec 500Hz c'est déjà beau avec des rampes d'accélérations, cela fait 2.5 tours / seconde pour un 1.8°/ pas.
Les moteurs pas à pas sont précis mais pas rapides.
Je suis très intéressé par la suite de vos projets et de voir que cela intéresse quelques adeptes du forum.
Cordialement.
.
Bonjour,
Quelques remarques :
Mettre un roulement sous la bobine est contre-productif puisqu'au contraire on doit l'empêcher de tourner trop librement afin que le fil reste tendu jusqu'au rouleau d'entrainement
Le moteur pas à pas commandé est bien trop puissant à juger par celui que j'avais installé.
Quand je parle de la commande du moteur PàP je parle de la séquence des impulsions à lui envoyer bien sûr. Cela va de soi qu'avec le moteur il faut le driver et l'alim.
Je suis "allergique" aux µprocesseurs et je voulais recopier le geste du soudeur qui avance sa baguette de métal d'apport puis la recule.
Ce type d'équipement acheté en France comme chez Gys par exemple coûtait 1200 € je crois me souvenir.
La gaine que vous avez achetée risque de se plier car c'est une gaine qui doit être introduite dans le cable d'une torche MIG/MAG d'où mon choix de la gaine de frein de vélo et en choisissant une gaine téflon on facilite le glissement du fil (en particulier recommandée avec le fil d'alu)
Yann
Hehehe....
Le TIG en mode semi automatique...Il y a deux modèles qui se côtoient principalement :
Le TopTIG :
https://www.crown.co.za/latest-news/african-fusion-latest-news/7863-toptig-offers-tig-quality-with-mig-productivity
Principalement utilisé en automatique sur robot, ce procédé à fait un four. Il s'est frotté aux techniques CMT et de fait, s'est fait rétammé techniquement au niveau de l'apport de chaleur. Le TopTIG reste quand même interessant dans certains cas très précis avec des nuances très précises, je ne peux pas en dire plus par contre.
Le Tip TIG :
https://tiptig.com/
Avec deux modes de nourrice, nourrice à la torche ou nourice de type crayon. La nourrice à la torche est assez handicapante à cause du poids supplémentaire et il convient de faire soutenir par une potence le faisceau pour améliorer l'ergonomie du poste de travail. La nourrice au crayon permet de mieux répartir le poids sur les deux membres, il permet aussi de moins chambouler le soudeur qui se sent trahis par l'abandon de la baguette :).
L'ancien responsable soudage de mon entreprise à voulu mettre en place le Tip TIG avec un poste Lorch et un système d'apport de fil Lorch, il voulait augmenter la productivité. Au final il s'est rendu compte que sur nos assemblages, l'utilisation d'une baguette de 3.2 permettait d'augmenter drastiquement la vitesse de remplissage des chanfreins en comparaison du Tip TIG avec nourrice à la torche....Dommage qu'il n'ai pas essayé la nourrice au crayon !
Du coup je pense qu'on peut trouver facilement des schemas techniques de ce genre de dispositif !
Envoyé par Argonite
Finalement, je suis désolé si je me fait un peu crier dessus par locouarn mais puisque Yann s'intéresse aussi au TIG semi-auto, je me permet de partager ma commande du jour.
C'est promis, ensuite, je ne poste plus au sujet du TIG semi auto.
Bonjour,
Normalement un moteur pas à pas ne glisse pas, on parle de "perte de pas" si le couple à fournir est trop élevé.
En moyenne le couple dynamique est de la moitié du couple statique (40-50%) suivant le moteur. Donc pour un 3N.m on peut compter sur un couple de 1.2 à 1.5 N.m pour obtenir un mouvement.
J'ai fait cette petite carte à base de PIC pour gérer 3 axes avec des moteurs pas à pas.
Bonsoir,
Oui c'est bien pour un PIC18F4520 avec des borniers pour une maintenance aisée (on débranche et rebranche rapidement une autre carte). On pourrait utiliser les sorties PWM mais elles ne sont pas raccordées sur les connecteurs afin de l'utiliser pour commander un pont en H.
En CMS on peut quand même faire des cartes même si c'est plus délicat. celle-ci avec un dsPIC33 doté de 6 sorties PWM a déjà vécue :
Bonnes soudures,
Cordialement
Si la tension et l'intensité ne sont pas trop élevés le L298 marche bien. Il en existe d'autres pour une tension un peu plus élevée.
Au delà il faut faire 4 alimentations à découpage abaisseuse régulées en courant.
Envoyé par charles2a
J'ai pensé à toi, il y a peut etre plus simple?:
https://youtu.be/T1KRaZAIqdw
Bonjour,
Pour moi il faut avoir l'esprit tordu pour utiliser une torche mig pour amener du fil en soudage TIG. Déjà bonjour l'aspect économique il faut selon cette vidéo posséder un poste TIG AC/DC plus un poste MIG. On est loin de tes affirmations, Locouarn.
Autre démonstration des "qualités" de ce soudeur : il ne fait aucune préparation de ses pièces particulièrement oxydées avant soudure.
Vraiment je constate à chaque fois que quelqu'un passe le lien d'une vidéo sur Youtube que les débutants devraient fuir cette source d'information
Yann
Envoyé par Argonite
Ah, j'oubliais aussi l'une des raisons les plus importante :
--> le rebobinage.
Lorsque le fil se déroule su mon poste MAG, je ne peux pas faire tourner le moteur dans l'autre sens pour le réenrouler. => donc on coupe et on gaspille sans arrêt du fil !
Ca me rend malade de faire ça !
Avec le moteur PAP, on réenroule comme on veut !
Tu ne pourras pas plus réembobiner avec un moteur pas à pas car celui-ci fait tourner le galet et non pas la bobine. Tout au plus cela te permettra de le faire sans libérer la pression sur le galet et en acompagnant le mouvement d'une rotation à la main de la bobine. Sur un poste MIG il faut libérer la pression du galet et faire aussi tourner la bobine à la main..
Moi je m'étais lancé dans la fabrication d'un dérouleur de fil parce que en parallèle j'avais installé ma torche sur un bras motorisé. Il est clair que c'est dans ce contexte que l'intérêt du dérouleur est le plus grand. Mais je suis un fanatique des automatismes (j'ai moi-même construit une cnc) et comme les trois quarts de ce que je fais c'est par pure démarche intélectuelle, je ne vais pas voir si le critère économique est présent.
Yann
Écrivez votre message ici
Bonjour,
Cette discussion persistant dans le hors-sujet (par rapport à l'intitulé de la rubrique) entre deux membres, je la déplace dans la rubrique "Divers".
Notez que le membre qui avait initié le sujet il y a deux semaines a eu sa réponse dans les 30 minutes et n'est pas intervenu depuis...
Vu la tournure de la conversation, vous pourriez tout autant échanger entre vous par mail...
Merci de votre compréhension.
Bonjour,
Pour le MIG c'est interessant le moteur pas à pas, il faut juste ajouter un moteur couple sur la bobine pour tendre le fil en permanence, même en cas de marche arrière, comme cela plus de perte de fil ou de rembobinage manuel.
Je pense que c'est intéressant de faire son poste TIG ou MIG car on peut le faire évoluer et ne pas être obligé de racheter un nouveau poste pour avoir les dernières innovations : par exemple mon MIG ne travaille pas en mode pulsé et n'aide pas au transfert de la goutte, donc pas de CMT, ni le CMT advanced de Fronius (changement de polarité) pas de mode RAPIDARC ou RAPIDX de Lincoln.....
J'aimerais pouvoir tester du TIP TIG également sur des tubes en acier Chromoly.
Bref je m'intéresse beaucoup à la fabrication d'un TIG "maison" car évolutif et j'ai également un vieux MIG qui pourrait profiter de certaines améliorations.
Cordialement