Bonjour,
Je travaille actuellement dans une chaudronnerie INOX dans le cadre de fabrications nucléaires et le client est bien évidemment très à cheval sur le normatif.
La polémique actuelle est que la mesure au chronomètre d'une passe TIG pour le calcul d'apport de chaleur démarre pour certains à l'amorce d'arc, pour d'autres lorsque la fusion du métal s'opère et encore, lorsque le soudeur avance seulement.
La norme ISO 18491 7.5 précise que c'est dès l'amorce de l'arc; mais cela fausse largement les mesures avec certains assemblages (fort jeu en racine, évanouissement, la dissipation d'énergie en fonction de l'épaisseur, etc...).
Pouvez-vous me dire si vous avez d'autres références normatives sur ce sujet ?
Merci d'avance pour vos retours
Cordialement,
Axel
Bonjour,
L'ISO 18491 n'est pas à proprement parler une norme mais un rapport Technique. Il faut entendre par là que toutes les préconisations sont données à titre informatif et ne sont pas imposées normativement. Elle porte donc bien son nom : Lignes directrices.
Si j'ai bien compris, le "moment" qui vous pose problème est le temps entre l'amorçage de l'arc et le début de mouvement de translation horizontale de la torche.
Pourquoi pas effectivement appliquer les recommandations de l'ISO 18491 mais il faudra que la même logique ait été respectée lors du passage de la QMOS. Sinon effectivement vous allez vous retrouver avec des valeurs potentiellement grandement différente.
Avec l'application de l'ISO 18491, plus le cordon à souder est grand, plus l'énergie de soudage lié à l'amorçage va se retrouvé lissée et la vitesse d'avance sera plus cohérente. Sur un cordon plus court l'énergie d'amorçage représentera un fort pourcentage de l'énergie totale et vous risquez de "sortir" de votre domaine de validité.
A ma connaissance, il n'y a malheureusement pas de réponse factuelle à votre question ni d'autres références normatives. De mon expérience personnelle, pour du soudage manuel 141, j'avais tendance à débuter la mesure du temps lors de la mise en mouvement de la torche (comme vous souhaitiez probablement faire). Ce n'est peut être pas complètement précis mais il n'y a pas d'autres solutions sur les "cordons courts". A l'inverse, par exemple sur du 141 automatique, la longueur du cordon étant plus importante et pas limitée à un baguette de métal d'apport, la prise en compte du temps d'amorçage ne devrait pas poser de problème.
A noter que la NF EN 15614-1 (§8.4.7) indique que pour des cordons très courts, la mesure de l'apport de chaleur n'est pas à mesurer.
Pour conclure, je pense que la solution se situe plus dans une discussion avec le service d'inspection qu'autre chose. Également, pour prévenir de toutes ces polémiques, rien ne vous empêche de rédiger une procédure en interne qui cadre toutes ces opérations de contrôle de l'énergie (méthode, fréquence...). Ceci vous permettra de montrer que l'opération et maitrisée et réfléchie. Les services d'inspection sont souvent plus à la recherche d'un éventuel manque de "cadrage" qu'une réelle conformité normative.