Bonjour,
Je travail à la qualité dans une entreprise de charpente metallique qui n'avait personne en bureau d'étude pour écrire les cahier de soudage. Il inscrivent donc les réglages que l'on trouve sur les DMOS ayant servit pour valider les QMOS de l'entreprise et ne comprennent pas que ces réglages ne sont pas utilisables de partout. J'ai une QMOS qui valide des assembles FW de 4 sur 7.5 à 16 sur 30 par exemple. La plage de 10% inscrite sur la QMOS n'est pas suffisante pour un écart d'épaisseur aussi grand.
Dois-t-on passer d'autres QMOS dans ce cas ? Ou bien est-ce que le DMOS rattaché à la QMOS, n'est pas à suivre à 10% de variation lorsque j'écris mes cahier de soudages ?
J'ai des difficultés à exprimer mon problème, si ce n'est pas claire dites-le moi j'essaierai de faire mieux.
Bonjour,
Le problème que vous avez est un problème bien connu. Mais il existe des manières de faire les choses.
Je vous invite tout d'abord à considérer la lecture de la norme EN ISO 15614 afin de déterminer précisément dans quel cadre vos qualifications s'appliquent, notamment en définissant le niveau 1 et le niveau 2 des qualifications. Ensuite je vous inviterais à vous renseigner sur les domaines de validité des types d'assemblage et des épaisseurs. Enfin je vous conseillerait d'aller lire le chapitre traitant de l'énergie de soudage.
Toutes vos réponses sont dans le chapitre 8, mais ne faites pas l'impasse d'une lecture complète si vous découvrez cette norme !
Une fois tout cela fait, revenez nous faire part de votre cheminement de pensée et nous pourrons en discuter.
Bonne lecture à vous !
Cdlt,
YannA
Au passage, c'est une grande chance pour eux d'avoir un ancien soudeur au sein de leur département qualité. En tant que futur IWS, c'est désormais votre rôle de réconcilier les bureaux et l'atelier notamment en partageant votre expérience, vos remarques et surtout ne pas hésiter à les emmener sur le terrain pour qu'ils se rendent compte de la réalité.
Cdlt,
YannA
Bonjour YannA,
Merci de la réponse, j'ai effectivement découvert cette norme et beaucoup d'autres il y a 3 mois, rien n'est stipulé sur le niveau de la QMOS je prends donc en compte cette phrase dans la norme :
Partie 1.1 Domaine d'application. Lorsqu’aucun niveau n’est spécifié dans un contrat ou une norme d’application, l’ensemble des exigences
du niveau 2 s’appliquent.
Je trouve en revanche une partie de l'info que je recherche (me semble-t-il) sur le chapitre traitant de l’énergie de soudage à savoir : 8.4.7 Apport de chaleur (énergie de l’arc)
Je comprends que ma limite de réglage dépend donc du niveau de la QMOS, par exemple le niveau 2 permet un apport de 25% supérieur/inférieur à celle utilisé lors de la QMOS.
Je suis un peu perdu, heureusement que j'attaque l'IWS dans 2 semaines. L'idée est effectivement de finir IWE mais je dois faire des VAE entre temps n'ayant qu'un BAC général je n'ai pas encore accès à IWT
Pour répondre au deuxième message il leur fallait effectivement quelqu'un qui sort de l'atelier et de la soudure, les gars de l'atelier sont content aussi d'avoir un des leur qui peut faire évoluer les choses dans le bon sens. J'ai beaucoup de chemin à faire mais je suis content d'avoir trouvé ce job c'est hyper intéressant.
Bonjour,
C'est le contrat ou la spec client qui va définir le niveau de la qualification et dans un second temps, bien entendu, la nature intrinsèque de la qualification (notamment par la présence de résiliences à basse température).
Vous avez touché juste : dans le chapitre 8, il est stipulé pour le niveau 2 que l'apport de chaleur peut varier de +/- 25% autour de l'apport de chaleur qualifié. On considère en effet que cette variation est acceptable dans le cadre d'un maintient des propriétés, de la structure de la zone fondue et l'abaissement des caractéristiques de la ZAT. En résumé, on sait évaluer les conséquences de cette variation d'apport de chaleur sur la soudure.
Attention cependant : L'importance est d'avoir des qualifications qui soient représentatives de votre production. Nécessiter systématiquement de jouer sur les +25% pour arriver à réaliser l'assemblage induit peut être une inadéquation entre la qualification et l'assemblage.
C'est exactement la problématique que j'ai rencontré par le passé:
Qualification : deux bouts de tube étiré à froid sans soudure d'une longueur de 150mm.
Assemblage : Coude/Té réduit/T/vanne forgées/moulées sur tube étiré à froid/Coude/Té/vanne forgées ou moulées.
Forcement on est pas sur la même structure de matériaux, ça dissipe différemment, on a pas les mêmes gradients de chaleurs, on est pas sur les mêmes chanfreins (si on ne les reprends pas) on a donc pas les mêmes énergies à apporter et on est dans les choux même si la qualification semble parfaitement adaptée à la base.
L'important c'est à mon sens de garder en tête ce caractère "représentatif". Surtout si vous débutez et que vous n'avez pas les outils pour défendre votre position par rapport à un inspecteur. :)
Cdlt,
YannA
D'accord je comprends mieux, il me faut donc savoir calculer l'apport de chaleur, je vais me renseigner. Je ne sais pas si l'IWS apprend ce genre de chose je poserai la question Lundi. En tout cas merci des réponses YannA
L'IW apprend à calculer l'apport de chaleur, mais dans tous les cas ce n'est pas bien compliqué :
Q (apport de chaleur en Joules par millimètre) = [Intensité (en Ampères) x Tension (en Volt ) x 60] / Vitesse d'avance (en millimètres par seconde)
Soit : Q= (IxUx60)/v
On adjoint parfois (surtout sur les QMOS selon EN) le coefficient de performance/rendement du procédé. Par exemple pour un TIG ; k=0,6
On a donc : Q= [k x ( I x U x 60)]/v
Plus le coefficient est bas, plus on considère que l'arc dissipe une énergie importante. C'est pour ça qu'il ne sera jamais égale à 1, car il y a toujours une perte d'énergie dans l'arc (par effet joule notamment).
Je suis disponible si tu as d'autres questions, n'hésite pas à venir les poser (ou s'il faut que je me réexplique différemment).
Cdlt,
YannA
Oui je me suis effectivement renseigné sur le calcul, j'ai créé une feuille excel qui me permet de connaître ma zone possible en fonction de la QMOS Utilisée, je n'arrives pas à le mettre en pièce jointe mais voici une capture :
Il faut rentrer K, U, I et V. Q se fait automatiquement partout et le min/max est à +/- 25%
C'est un bon début mais la tâche est un poil plus difficile (désolé !) : Si vous figez ces paramètres... L'opérateur n'aura pas le droit de les modifier sans devoir au préalable s'assurer qu'il sera dans les cordes niveau énergie...
Il faudrait donc proposer des variations au moins au niveau des paramètres de tension et vitesse d'avance car on peut considérer qu'en MAG on part sur le principe d'autorégulation de l'arc :).
Des variations sur les paramètres impliquent des variations sur l'énergie :).
Cdlt,
YannA
Nos opérateurs on droit à +/- 10% sur leur réglages sortis du DMOS qu'ils trouvent dans le cahier de soudage (c'est inscrit dessus), je comprends qu'il est à moi de déterminer si les +/- 10% concordent avec les tolérances d'exploitation du QMOS.
Je dois me renseigner sur la régulation de l'arc je ne comprends pas encore très bien de quoi il s'agit !